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Félix Nadar était un caricaturiste et photographe français 


Félix Nadar, pseudonyme de Gaspard-Félix Tournachon, né le 5 avril 1820 à Paris mort le 20 mars 1910 dans la même ville,.est un caricaturiste, écrivain, aéronaute et photographe français, a publié une série de portraits d'artistes contemporains.


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Il publie à partir de 1854[Lien à corriger] une série de portraits photographiques d'artistes contemporains, parmi lesquels Daniel-François-Esprit Auber, Michel Bakounine, Théodore de Banville, Charles Baudelaire, Hector Berlioz, Sarah Bernhardt, Jean-Baptiste Camille Corot, Gustave Courbet, Gustave Doré, Jules Favre, Loïe Fuller, Victor Hugo, Zadoc Kahn, Charles Le Roux, Franz Liszt, Édouard Manet, Guy de Maupassant, Gérard de Nerval, Jacques Offenbach, les frères Élie Reclus et Élisée Reclus, Gioachino Rossini, George Sand, Hector de Sastres, Jules Verne, Richard Wagner.
Trop souvent réduit à son rôle de photographe, il était aussi un écrivain prolifique dans des genres aussi variés que le roman, la nouvelle, le poème en prose, la brève de comptoir, le témoignage, la plaidoirie ou (sa spécialité) le portrait littéraire.
Le pseudonyme Nadar a également été utilisé par une société constituée autour de son frère Adrien Tournachon sous les formes Nadar jeune et Nadar jne, provoquant parfois la confusion. Un arrêt de la Cour impériale de Paris lui a restitué en 1857 la propriété exclusive de ce pseudonyme, sous lequel il signera ses écrits et qui sera utilisé par son atelier photographique sous la gouverne de son fils Paul.
Sa jeunesse
Grand, les cheveux roux, les yeux effarés, fantasque à la jeunesse vagabonde, il se définit lui-même comme « un vrai casse-cou, un touche-à-tout, mal élevé jusqu'à appeler les choses par leur nom, et les gens aussi ».
Ses parents étaient d'origine lyonnaise. Son père, Victor Tournachon, imprimeur et libraire, s'était installé dans la capitale comme éditeur. Le jeune Gaspard-Félix fréquente différents internats de la région parisienne, alors que son père connaît des revers de fortune. Il étudie notamment au Collège Bourbon devenu le lycée Condorcet.
Contrairement à ce qu'affirment plusieurs sources4,5,6, il n'a jamais fréquenté l'École des mines de Saint-Étienne7. Gaspard-Félix commence en réalité des études de médecine à Lyon8 ; cependant sans soutien financier, à la mort de son père en 18379, il se voit obligé d'y renoncer pour gagner le pain quotidien de sa famille, dont il a désormais la charge et qui comprend sa mère et son jeune frère, Adrien Tournachon, plus jeune de cinq ans.
Ayant travaillé dans différentes rédactions de journaux lyonnais avant de revenir s'installer à Paris, il effectue divers travaux dans les « petites feuilles » de la presse parisienne. Il collabore à la fondation par Polydore Millaud d'un journal judiciaire, L'Audience, et fréquente le milieu de la jeunesse artistique popularisé par le roman de Murger : Scènes de la vie de bohème. Il commence à y côtoyer Gérard de Nerval, Charles Baudelaire et Théodore de Banville. Ses amis artistes le surnomment Tournadar à cause d'une habitude répandue dans la jeunesse rebelle vers 1840 de rajouter à la fin de certains mots la terminaison dar. Bientôt une abréviation transforme ce nom de guerre en pseudonyme Nadar.
La vie est très dure et il subsiste en utilisant divers expédients ; il écrit des romans, dessine des caricatures. Grâce à l'aide financière d'un ami, il se lance, à dix-neuf ans, dans l'aventure de la création d'une revue se voulant prestigieuse, Le Livre d'or, dont il devient le rédacteur en chef. Grâce à ses relations, il s'assure la collaboration de personnalités, dont Balzac, Alexandre Dumas, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Gavarni et Daumier. L'aventure est obligée de s'arrêter au troisième numéro.
Le caricaturiste
Après cet échec, Gaspard-Félix reprend du service dans les gazettes comme caricaturiste, tout en continuant à publier des nouvelles et des billets fantaisistes. À la veille de la révolution de 1848, il obtient la consécration avec son premier dessin-charge publié dans le journal Le Charivari.
Le 30 mars 1848, il s'engage avec son frère dans la légion polonaise, pour porter secours à la Pologne. Son passeport est au nom de Nadarsky. Il est fait prisonnier et confiné dans une mine, puis il refuse le rapatriement gratuit et revient à pied. Deux mois plus tard, il sera de retour à Paris, coiffé d'une chapka de couleur groseille, après un long voyage lors duquel il fut arrêté en Saxe par des représentants du gouvernement prussien.
Rapidement après son retour, il est engagé comme agent secret par l'éditeur Jules Hetzel, alors chef du cabinet du ministre des Affaires étrangères du gouvernement provisoire. Sa mission est de se renseigner sur d'éventuels mouvements de troupes russes à la frontière prussienne.
De retour à Paris, il reprend ses activités de caricaturiste auprès de petits journaux, tandis que sa renommée s'établit peu à peu. À partir de 1851, il s'attèle à un grand projet de Musée des gloires contemporaines, pour lequel, avec l'aide de plusieurs collaborateurs, il rencontre les grands hommes du moment afin de les dessiner. L'ensemble de ce travail concerne plus de trois cents grands hommes de l'époque sur un total de plus de 1 000 vignettes et constitue un panthéon qui lui apportera la notoriété, sous le nom de Panthéon Nadar en quatre feuillets, dont un seul paraît.
Il n'hésite pas à caricaturer sa propre activité de photographe. Par exemple, dans le numéro 20 du "petit journal pour rire" dont il était rédacteur en chef, en première page, il y a une caricature signé Nadar dont le titre est "une théorie photographique par Nadar" avec pour commentaire : "Monsieur, c'est pour le portrait de mon mari qui est mort il y a deux ans à Buenos-Ayres : je voulais le faire peindre de mémoire, mais on m'a dit que la photographie faisait bien plus ressemblant que la peinture...".
Le photographe
Sa nouvelle aisance lui permet d'emménager dans un pavillon mansardé de la rue Saint-Lazare, où il peut disposer d'un jardin bénéficiant de la lumière naturelle. C'est dans ce jardin que seront réalisés ses chefs-d'œuvre, continuant l'œuvre des portraits entreprise avec la caricature, désormais continuée avec une nouvelle technique : la photographie.
À partir de cette époque, la technique du portrait est maîtrisée et les travaux sont de qualité. Les prix évoluent à la baisse. De nombreux ateliers photographiques ouvrent et les personnalités — les élites du monde des arts, des lettres, mais aussi de la politique, du théâtre et même de l'Église — peut-être attirés par leur côté narcissique, n'hésitent pas à « se faire tirer le portrait ». Ce sont ces œuvres que l'on retrouve dans les papeteries sous forme d'estampes et de photographies.
En 1854, il se marie avec Ernestine Constance Lefèbvre, jeune femme issue d'une riche famille protestante. Malgré le mariage, il continue d'offrir l'hospitalité à ses nombreux amis, comme à l'époque de la Bohème. Nadar se brouille avec son frère cadet, qui s'était lui aussi lancé, avec son appui, dans le métier de photographe-portraitiste, mais voulait aussi utiliser le nom de «Nadar». Il s'ensuit un procès gagné par Félix en 1857.
Nadar souhaite que l'appareil de photographie puisse désormais être emporté à l'extérieur et en voyage, aussi facilement que le chevalet du peintre, il va commencer aussi à expérimenter la photographie embarquée dans un ballon, il fut donc, dès 1858 le pionnier de la photographie aérienne, avec ses vues du Petit Bicêtre. Daumier représenta Nadar opérant avec difficulté lors d'une ascension aérienne, avec cette légende prémonitoire : Nadar, élevant la photographie à la hauteur de l'Art le 25 mai 1862.
En 1860, manquant de place, Nadar déménage de la rue Saint-Lazare au boulevard des Capucines. Il fait installer au fronton de son immeuble une immense enseigne, dessinée par Antoine Lumière et éclairée au gaz.
Le flash au magnésium
Il expérimente l'éclairage à la poudre de magnésium, plus facile à brûler qu’en bloc. Complexe à mettre en œuvre, ce procédé, qui consiste à brûler de la poudre de magnésium, s’avère très dangereux car le magnésium est inflammable et dégage beaucoup de fumée. De plus, le déclenchement du flash se faisant manuellement, il arrivait qu'il ne se produise pas au bon moment (trop tôt ou trop tard). Nadar tente ensuite une nouvelle expérience qu'il décrit dans son livre « Quand j‘étais photographe » :
« Je tentai de tamiser ma lumière en plaçant une glace dépolie entre l'objectif et le modèle, ce qui ne pouvait m'amener à grand chose ; puis plus pratiquement je disposai des réflecteurs en coutil blanc, et enfin un double jeu de grands miroirs répercutant par intermittences le foyer lumineux sur les parties ombrées. J'arrivai ainsi à ramener mon temps de pose à la moyenne diurne et finalement je pus obtenir des clichés à rapidité égale et de valeur tout à fait équivalente à celle des clichés exécutés quotidiennement dans mon atelier. »
Il effectue une démonstration pour le journal La Presse scientifique et dépose le brevet de photographie à la lumière artificielle en février 1861. Nadar est conscient de la portée de son invention. Désormais, il est possible de révéler au public le monde souterrain. Il le prouve en s'attaquant à un nouveau chantier : la photographie des sous-sols de Paris, c'est-à-dire les catacombes et les égouts.
En avril 1874, la première exposition des peintres impressionnistes se produit dans son ancien studio. On lui en a souvent attribué l'organisation ; en fait, il s'agissait de son ancien studio qu'il louait. Il est aussi possible, mais non prouvé, qu'il ait demandé à son locataire d'abriter les impressionnistes, mais il ne fut pas en tout cas l'organisateur de l'exposition.
Après le déménagement de son atelier rouge, sa femme lance et gère, avec 20 salariés, un nouvel établissement "fort aristocratique" rue d'Anjou-Saint-Honoré dont son fils deviendra très jeune le directeur artistique.
Nadar a fustigé les canons de représentation et, écœuré par l'évolution de la production raille ses concurrents, qui se contentent « d'un format à peu près unique, singulièrement pratique pour l'espace de nos logements bourgeois. Sans s'occuper autrement de la disposition des lignes selon le point de vue le plus favorable au modèle, ni de l'expression de son visage, non plus que de la façon dont la lumière éclaire tout cela. On installait le client à une place invariable, et l'on obtenait de lui un unique cliché, terne et gris à la va-comme-je-te-pousse ».
L'aérostation
Très curieux des nouveautés techniques de son temps, il se lança avec passion dans le monde des ballons.
Grâce aux frères Louis et Jules Godard, aéronautiers aguerris (Eugène Godard), il réalise la première photographie aérienne de Paris en 1858, d'un « vol captif » à 80 mètres au-dessus du Petit-Bicêtre (actuel Petit-Clamart). Il est obligé d'alléger au maximum et ne peut embarquer sa guillotine horizontale. Leur coopération durera jusqu'en 1863 (grave brouille lors de la construction du ballon « Le Géant »).
Les aventures de Nadar inspireront Jules Verne pour Cinq semaines en ballon écrit en 1862. Un des héros de De la Terre à la Lune et Autour de la Lune — romans parus en 1865 et 1869 — s'appelle d'ailleurs Michel Ardan, anagramme de Nadar.
Jules Verne le décrit ainsi :
« C'est un homme de 42 ans, grand, mais un peu voûté déjà, comme ces cariatides qui portent des balcons sur leurs épaules. Sa tête forte, véritable hure de lion, secouait par instants une chevelure ardente, qui lui faisait une véritable crinière. Une face courte, large aux tempes, agrémentée d'une moustache hérissée comme les barbes d'un chat et de petits bouquets un peu égarés, un regard myope, complémentaient cette physionomie éminemment féline. »
— extrait de De la Terre à la Lune
En 1863, il fonde la Société d’encouragement de la navigation aérienne au moyen du plus lourd que l’air. Il fait construire un immense ballon, « Le Géant », haut de 40 mètres et contenant 6 000 m³ de gaz, dont les ascensions publiques devaient réunir de quoi financer les travaux de la Société. Le 4 octobre, le premier vol du Géant a lieu à Paris avec 13 personnes à bord dont Jules Verne, mais également plusieurs invités. Le ballon perd rapidement de la hauteur et atterrit à Meaux, à moins de 100 kilomètres de Paris. Nadar recommence l'expérience le 18 octobre avec son épouse. Dans les environs de Hanovre, le ballon atterrit durement et est entraîné sur 16 kilomètres. Le récit de cette catastrophe par Nadar est repris par la presse dans toute l'Europe. D'autres ascensions auront lieu mais sans le succès public escompté. Nadar doit donc arrêter l'aventure du Géant par manque d'argent.
Il fonde en 1867 avec d'autres passionnés comme lui, la revue L'aéronaute. En 1870-1871, lors du siège de Paris par les Allemands, il constitue de son propre chef une « Compagnie d’Aérostiers » avec Camille Legrand, dit Dartois, et Jules Dufour, dit Duruof, dont le but est la construction de ballons militaires pour les mettre à la disposition du gouvernement. Ils établissent un campement sur la place Saint-Pierre, au pied de la butte Montmartre, où naît la poste aérienne du siège. Les ballons permettaient de surveiller l’ennemi, d’établir des relevés cartographiques et également d’acheminer du courrier. Nadar baptise ses ballons : le George-Sand, l’Armand-Barbès et le Louis-Blanc. C'est à bord de l’Armand-Barbès que Léon Gambetta, ministre de l’Intérieur, quitte Paris le 7 octobre 1870 pour se rendre à Tours afin d'y organiser la résistance à l’ennemi. Mais le gouvernement se détourne de Nadar, jugé trop "révolutionnaire", et préfère financer d'autres entreprises.
Au total, 66 ballons seront construits entre le 23 septembre 1870 et le 28 janvier 1871 qui transporteront 11 tonnes de courrier, soit 2,5 millions de lettres. Cinq des ballons seront capturés par l'ennemi. Cette première fabrication en série d'aéronefs, marque la naissance officielle de l'industrie aéronautique. Deux « usines » avaient été installées dans les gares de chemin de fer réquisitionnées : les frères Godard à la gare de Lyon et Dartois et Yon à la gare du Nord.
Les dernières années
Après l'épisode de la Commune, Nadar se retrouve complètement ruiné et recommence brièvement une activité dans la photographie, mais pour réaliser avant tout des travaux qui lui assurent sa subsistance.
En 1886, il accompagne son fils Paul Tournachon11 pour réaliser une interview du chimiste Eugène Chevreul illustrée par des photos. Ce double travail, paru le 5 septembre dans le Journal illustré peut certainement être considéré comme le premier reportage photographique réalisé en même temps que l'entretien journalistique dont Paul assure l'illustration.
En 1887, il s'installe au manoir de l'Ermitage de la Forêt de Sénart où il accueille ses amis dans le besoin, jusqu'en 1894. Il est alors ruiné et malade, sa femme est devenue hémiplégique à la suite d'un choc affectif concernant son fils. Décidé cette même année 1894 à s'installer avec sa chère femme malade dans le Midi, Nadar tente de nouveau sa chance à l'âge de 77 ans. Il laisse à son fils la gestion de ses affaires à Paris, et fonde à Marseille un atelier photographique12. Nadar, «doyen des photographes français» devient dans la région de Marseille une véritable gloire et se lie d'amitié avec l'écrivain Frédéric Mistral.
À cette époque, Nadar s'intéresse à la photostérie, application de la photogravure qui donne une image en relief rappelant la sculpture13. C'est lui qui fait sortir la photostérie du laboratoire où Lernac, son inventeur, l'eut peut-être laissée dormir. Et c'est lui qui, par sa connaissance approfondie de la technique photographique, parvient à la rendre industriellement pratique14.
En 1900, Nadar triomphe à l'Exposition Universelle de Paris, avec une rétrospective de son œuvre, organisée par son fils.
En 1904, il revient à Paris. Il y décède le 20 mars 1910 à quelques jours de ses 90 ans.
Les relations entre le Félix Nadar et son fils, Paul, ont été compliquées. Marchant sur les traces de son père, Paul se lance dans la photographie à son tour et devient très jeune le véritable directeur artistique de l'atelier sous l'égide de son père. Il réalisé une série de photographies du chimiste Eugène Chevreul en 1886 pendant l'interview que le centenaire donne à son père. Toutefois, décalage de générations oblige, des divergences artistiques apparaissent entre le père et le fils. Tandis que Félix Nadar privilégiait les poses solennelles et graves, son fils avait une conception plus fantaisiste de la photographie. Paul utilise parfois des trucages et s'intéresse davantage aux gens du spectacle15.
Son pseudonyme
Le pseudonyme Nadar fut utilisé pendant quelque temps par son frère Adrien pour ses photographies, sous les formes Nadar jeune et Nadar jne16. Cette signature provoqua la confusion et fut la cause d'un procès entre les deux frères, de mars 1856 à décembre 1857, qui permit à Félix d'être le seul utilisateur du pseudonyme. Ce procès fut l'un des premiers de ce genre, sur le statut d'auteur photographe16.
Son fils, Paul, réutilisa plus tard le pseudonyme avec la permission de son père16.


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