Photos anciennes d'autrefois, des photographies d'époque en noir et blanc.
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Abel Niépce de Saint-Victor était un photographe et militaire français 


Claude Félix Abel Niépce de Saint-Victor, né en 1805 à Saint-Cyr mort en 1870 à Paris, est un physicien, inventeur, photographe, militaire et chimiste français, pionnier de la photographie il met au point, le premier procédé photographique.


1 - Voir



Fils d'Augustin Niepce, cousin germain de Joseph Nicéphore Niépce, et d'Elisabeth Pavin de Saint-Victor, Abel Niépce de Saint-Victor est élève de l'école de Saumur dont il sort, en 1827, avec le grade de maréchal des logis instructeur. En 1842, il est admis, en qualité de lieutenant, au 1er régiment de dragons. Alors qu'il est stationné à Montauban, il propose, cette année-là, un nouveau procédé de teinture des uniformes, utilisant le fustet (sumac des teinturiers)2. Michel Chevreul, directeur des teintures à la manufacture nationale des Gobelins, est chargé, par le ministère des armées, d'évaluer le procédé3. Abel Niépce de Saint-Victor est ensuite capitaine de la garde municipale de Paris, de 1845 à 1848. Il devient commandant du Louvre en 18554. Il a eu deux enfants3

Carrière scientifique

Photographie
À partir de 1845, Abel Niépce de Saint-Victor suit, à Paris, les cours de chimie de Chevreul, au Musée d'histoire naturelle3. Il dispose, à la caserne de la place Monge, d'un local où il peut se livrer à ses expériences2. Pionnier de la photographie, il poursuit les travaux de son oncle et met au point, en 1847, le premier procédé photographique sur verre. Un mélange de blanc d'œuf, d'iodure de potassium KI et d'un peu de chlorure de sodium NaCl est agité, filtré et déposé sur une plaque de verre. Après séchage, la plaque est plongée dans une solution de nitrate d'argent (Ag+, NO3-) acidifiée. Le développement se fait avec une solution d'acide gallique5. Auparavant, les négatifs étaient obtenus sur papier (calotypes)6. Les négatifs obtenus à partir de ce processus à l'albumine ont une excellente définition. Le seul inconvénient du procédé est la longue exposition à la lumière qu'il nécessite. Abel Niépce de Saint-Victor présente son invention à l'Académie française des sciences, en 1848, et celle-ci lui attribue, l'année suivante, un prix de deux mille francs pour ses travaux.
Par la suite, Abel Niépce de Saint-Victor améliore son procédé en utilisant des sels de fer et de l'asphalte sensibilisé, auxquels il ajoute des résines en poudre, comme celles utilisées par les artistes, pour les aquatintes. Cette méthode, appelée niepceotype, et qui ouvre la voie au procédé au collodion humide, est, par la suite, utilisée par les frères Langenheim, pour les photographies de leurs lanternes magiques. La sensibilisation de l'asphalte est obtenue en exposant la poudre ou la solution à la lumière et à l'air durant quelques heures6.
Dans son laboratoire de Saint-Martin, près de Paris, Abel Niépce de Saint-Victor travaille sur la fixation photographique des couleurs naturelles, ainsi que sur l'amélioration du procédé de gravure héliographique pour l'impression photomécanique de son oncle. Sa méthode d'impression photomécanique, l'héliogravure, est publiée, en 1856, dans le Traité pratique de gravure héliographique. Par rapport à la méthode de Nicéphore Niepce, le procédé mis au point par Abel Niépce de Saint-Victor utilise, pour la gravure sur métal, un vernis et un dissolvant de compositions différentes. Le vernis est constitué, en volume, de 88 % de benzène C6H6, de 10 % d'essence de citron et de 2 % de bitume de Judée. La composition, en volume, du dissolvant, est de 83 % d'huile de naphte et 17 % de benzène. L'épaisseur de bitume est très faible, ce qui réduit fortement les temps de pose, par rapport à la méthode de Nicéphore Niepce. Avec l'héliogravure, ils vont d'une dizaine minutes, pour une exposition à la lumière solaire, à travers un négatif sur plaque de verre, à deux à trois heures pour un négatif sur papier translucide. Les épreuves sont, ensuite, gravées par un graveur. Le principal défaut de la méthode est l'absence de demi-teintes6.
Dans les années cinquante du XIXe siècle, les travaux d'Abel Niépce de Saint-Victor sont souvent publiés dans le journal La Lumière de la Société héliographique de Paris. À partir de 1862, il est membre de la Société française de photographie. Avec Edmond Becquerel, il essaie d'obtenir les premières photographies en couleur, mais ne réussit pas à les fixer de façon satisfaisante. Pour cela, il faudra attendre les travaux de Gabriel Lippmann, en 1891.

Radioactivité
Abel Niépce de Saint-Victor découvre, entre 1857 et 1861,que certains sels sont capables de voiler les émulsions photographiques, même dans l'obscurité. Ses résultats sont communiqués par Chevreul à l'Académie française des sciences, le 16 novembre 18573,7,8. Abel Niépce de Saint-Victor réalise, en 1858, que cet effet anormal est dû aux sels d'uranium9. Il s'aperçoit que la « lumière » qui impressionne ses plaques photographiques n'est due, ni à la phosphorescence, ni à la fluorescence, car les sels peuvent voiler les plaques très longtemps après avoir été exposés à la lumière du Soleil. Le supérieur de Niépce, Michel Chevreul, reconnaît l'intérêt du phénomène :
« Les faits consignés dans le dernier mémoire de M. Niepce sont importants non seulement par leur liaison avec les questions qui se rattachent à la connaissance des phénomènes chimiques produits par l'action seule de la lumière ou avec son concours, mais encore, et c'est là ce qu'ils ont de nouveau surtout, en ce qui concernent son action même, sa puissance dynamique. C'est une découverte capitale que la démonstration du fait qu'un corps insolé, tel qu'un cylindre de carton blanc, agit dans l'obscurité à distance sur certains corps à l'instar de la lumière même émanerai directement du soleil. M Niepce vient de constater que le carton insolé, conservé à l'obscurité dans un cylindre de fer blanc, est encore actif six mois après son insolation10 »
En 1861, Abel Niépce de Saint-Victor déclare sans ambage que les sels d'uranium émettent une sorte de radiation invisible pour l'œil humain :
« Un dessin tracé sur une feuille de papier blanc, avec une solution de sulfate de quinine, un des corps les plus fluorescents connus à l'époque, qui exposé au soleil et appliqué sur papier sensible, se reproduit en noir beaucoup plus intense que le papier blanc qui forme le fond du dessin. Une lame de verre interposée entre le dessin et le papier sensible empêche toute impression ; une lame de verre jaune colorée à l'oxyde d'urane produit le même effet. Dans une deuxième expérience on prend une feuille de papier restée plusieurs jours dans l'obscurité, on la couvre d'un cliché photographique sur verre ou papier, on l'expose aux rayons solaires dans un temps plus ou moins long suivant l'intensité de la lumière et on la rapporte à l'obscurité, on enlève le cliché qui la couvre et on la traite par une solution d'azotate d'argent, on voit apparaître dans l'espace de peu de temps une image qu'il suffit de laver à l'eau pour la fixer. Si on veut obtenir une image plus rapide et plus vigoureuse, on imprégnera préalablement la feuille de papier d'une substance qui subit dans un plus haut degré que lui l'action lumineuse dont il est question dans ce mémoire. Une substance de ce genre est l'azotate d'urane obtenu par traitement de l'oxyde d'urane par l'acide azotique dilué, soit en faisant dissoudre dans l'eau des cristaux d'azotate d'urane. La feuille de papier doit être imprégnée de sel d'urane en assez grande quantité pour que sa teinte soit d'un jaune paille sensible. Quand on veut expérimenter, on la recouvre d'un cliché, on l'expose au soleil environ un quart d'heure puis on la remet à l'obscurité, on la traite par une solution d'azotate d'argent et l'on voit instantanément apparaître une image vigoureuse avec la teinte des épreuves habituelles. Pour la fixer il suffit de l'immerger dans l'eau pure, afin de dissoudre toute la portion de sel d'urane qui abritée par les noirs du cliché n'a pas reçu l'action de la lumière (les sels d'urane sont insensibles à la lumière s'ils sont cristallisés) on rince à l'eau pure pour la fixer. On peut obtenir des épreuves négatives pour servir le cliché en plaçant dans la chambre obscure une feuille de papier imprégnée d'azotate d'urane. Ce procédé est lent et ne pourra servir qu'à prendre des prises de vue de monuments. Les sels d'urane peuvent être remplacés par une simple solution d'acide tartrique. Les sels d'urane sont très fluorescents et l'azotate d'urane est très phosphorescent par percussion. Ce n'est pas le cas de l'acide tartrique à moins que le sel soit un chlorure ou un bromure d'argent. Une troisième expérience consistait à envelopper une aiguille dans un papier imprégné d'azotate d'urane ou d'acide tartrique et insolé mais le résultat est négatif. Ce qui prouve que l'activité n'est pas due à l'électricité. Cette activité persistante donnée par la lumière à tous les corps poreux peut même pas être de la phosphorescence car elle ne durerait pas longtemps, d'après les expériences de M. Edmond Becquerel ; il est donc plus probable que c'est un rayonnement invisible à nos yeux, comme le croit M. Léon Foucault11,12. »
Abel Niépce de Saint-Victor mentionne les travaux d'Edmond Becquerel (1820-1891), père d'Henri Becquerel (1852-1908). Edmond Becquerel travaille alors avec Chevreul au Muséum d'histoire naturelle. C'est à Henri Becquerel que va être attribuée la paternité de la découverte, en 1896, de la radioactivité naturelle13.


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