Les anciens châteaux du département du Cantal.
Le château de la Roche, à Loupiac dans le département du Cantal.
Construction
XIV èm siècle
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La Roche, hameau situé près du ruisseau de Méallet, on y voit les ruines d'un château qui était le chef-lieu d'une seigneurie du même nom.
Description
La Roche, enfin, prend son nom du roc sur lequel il s'élève, la première famille évoquée dans les textes porte ce nom et, en 1325, Pierre de La Roche donne le fief à Géraud, événement témoigné par Hugues de La Roche, futur abbé de l'abbaye de Valette, sur la Dordogne.
Au XVI e siècle, Antoinette de La Roche est dernière du nom et La Roche va passer, par mariage, à la maison de Chaumeil, mais son avenir, on va le voir, reste lié à Branzac, de fait, en 1645, Jacques de Chaumeil, qui a épousé Aimée de Scorailles et est seigneur du Puy Soutro passe un accord avec Jean-Claude de Pestels, baron de Branzac, échangeant La Roche contre un château sis à Saint-Cirgues-de-Malbert.
Difficile d'imaginer ce qu'était alors la citadelle, on sait néanmoins qu'elle était considérable avec deux corps de logis flanqués d'une tour carrée érigée au XII e siècle et d'une tour ronde, à la fin du XVII e, Charles-Henri de Tubières de Lévis, seigneur de Branzac, y apporte des aménagements et en augmente les fortifications.
La suite reste dans le flou, faute d'écrits, si le château est attesté en 1750, il n'en reste plus que des ruines insignifiantes un siècle plus tard, l'histoire semble s'achever, comme celle de Branzac, pourtant, des ruines se relève un manoir, érigé avec les pierres du château.
Dans les années 1870, le docteur Bouissou, de Loupiac, rachète la propriété et La Roche devient ferme qui va être confiée, en mars 1888, à la famille Cheymol.
Trois générations vont se succéder dans la bâtisse qui ressemble plus à une maison de maître qu'à un logis de ferme, cantou majestueux, souillarde voûtée, escalier vestige du château donnent à l'habitation un décor oscillant entre le passé et le présent, à l'arrière, la tour ronde finit de s'effondrer et, désormais, seul un monticule herbeux en rappelle la trace, tout autour, pourtant, les murs d'enceinte sont bien là, qui rappellent la puissance du fief oublié.
Après ses grands-parents, puis ses parents, Jean Cheymol poursuit l'exploitation et la maintient jusqu'en 1991, devant l'ancien manoir, un gigantesque cèdre du Liban, aujourd'hui mort, veille sur le site, depuis quand nul ne le sait… « A l'occasion de la naissance d'un enfant, on plantait un arbre », rappelle simplement Jean Cheymol.
Histoire
La terre de la Roche appartenait dans l'origine à la maison de Ruzolles, qui en devait hommage au baron de St-Christophe, elle passa ensuite dans la famille du Sailhans, par le mariage d'Antoinette de la Roche avec François du Sailhans.
Ce dernier la vendit, en 1544, à Jean-Claude de Pestels, baron de Branzac, moyennant 13,500 livres, prix dérisoire, car les rentes de cette terre s'élevaient en grains à plus de 230 septiers, mais cette vente fut annulée.
La famille de Chaumeils devint plus tard, et par voie d'alliance, propriétaire d'une partie de cette seigneurie, en 1615, Jacques de Chaumeils céda ce qu'il en possédait au comte de Caylus et à Anne de Pestels, sa mère, en échange de la terre de St-Cirgues, et ce fut sur Jean, comte de Caylus, que Henri de Chabannes, en sa qualité de baron de St-Christophe, et comme tel seigneur suzerain de la terre de la Roche, la fit saisir, en 1670, à défaut d'hommage.
Cette seigneurie subit en dernier lieu le sort de celle de Branzac et fut acquise, en 1776, par la famille d'Anglards de Bassignac.
Le château de la Roche était considérable, en 1649 il était composé de deux corps de logis flanqués d'une tour carrée, du XII° siècle probablement, et d'une tour ronde, il était garni de mâchicoulis, de créneaux et de défenses de toute sorte, Charles de Thubières de Lévy le fit réparer en 1688 et en augmenta encore les fortifications, il n'en reste plus aujourd'hui que quelques ruines insignifiantes.
En 1789, La Roche était la propriété de M. de la Margé, l es ruines dont on ne possède aucun document, sont signalées au XIXè Siècle sur le sommet d'un rocher d'une grande élévation.
Une légende court sur le Château - Vieux et témoigne de "l'existence d'une grosse pierre avec un anneau, en dessous de laquelle se trouve le trésor du château, seulement, sans l'aide de personne, il est impossible de soulever cette imposante pierre, et de retour avec du renfort, il est alors impossible de la retrouver".
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