En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de La Bontat, à Saint-Illide dans le département du Cantal.







Type
Château

Construction
XV èm siècle

Commune
Saint-Illide

Labontat fief sur lequel est situé le château de La Bontat qui appartenait à la famille de Prallat.

Mais nous ignorions que dans ce lieu isolé se dressait jusque dans les années 1930 un vieux château que "Le Dictionnaire statistique du Cantal" décrit ainsi : " Le château est vaste, avec corps de logis, portail, cour et flanqué de tours carrées qui sont plus anciennes que le reste des bâtiments, des bois de haute futaie considérables entourent le château ".

Faute de moyens pour l'entretenir, il fut hélas dynamité par ses propriétaires en 1939.

Le fief de La Bontat ou Bountat appartenait aux temps anciens à la famille de Prallat.


Description

On le constate, le style de l’édifice est très hétéroclite, aux constructions primitives, probablement du XVe siècle, se sont greffés divers ajouts plus ou moins heureux.

Le donjon médian à trois étages est coiffé d’une élégante tourelle dite « en cul de lampe », il côtoie une lanterne très originale, oon en trouve une similaire au château de Conros, à Arpajon-sur-Cère, près d’Aurillac.

Les deux fenêtres du dernier étage, ainsi que celles des mansardes du corps de logis, sont très finement sculptées et moulurées, sur la droite, une sorte de grand pavillon carré complète l’ensemble en écrasant un peu de sa masse le reste de l’édifice.

On sait peu de chose de l'intérieur si ce n'est qu'il existait une chapelle ornée de fresques, le château était entouré d'un vaste domaine composé de champs, de prés et de bois de "haute futaie", arbres de 100 à 200 ans.

Délabré, branlant, avec ses airs de château de la fée Carabosse, le château de La Bontat avait néanmoins fière allure !!


Histoire

" Le Dictionnaire statistique du Cantal " en dit ceci : " Village avec château, c'était un ancien fief appartenant à la maison de Prallat, la seigneurie de la Bontat ou Bountat leur était venue par le mariage d'Armand, en 1374, avec Jeanne de Selves", famille qui en était alors propriétaire.

Malheureusement Le château de La Bontat le vieux château de La Bontat n'existe plus depuis les années 1930, "Le Dictionnaire statistique du Cantal " précise que des bois de haute futaie considérables entouraient le château au milieu du 19è siècle.

Ce château était le fief d’une très ancienne famille auvergnate, la famille de Pralat ou du Prallat, seigneurs de Bassignac, de Perle, de La Bontat, de Bélestat, de la Calmette, de Poul, de Gorces, Saint-Victor et Saint Christophe, élections d’Aurillac et Mauriac.

Le berceau de la famille est probablement le hameau de Prallat près de Saint-Cernin.

La maison de Pralat est connue depuis Jacques de Pralat, seigneur de Poul paroisse d’Arnac en 1329, cette famille fit alliance avec la maison d’Albars en 1553 et le dernier du nom, Jean de Pralat mort en 1604 fit alliance avec la famille limousine Peyrat de Jugeals de Veilhan qui devint alors propriétaire du domaine de Labontat jusqu'à la Révolution.

Malgré la mésaventure relatée dans notre article « la Grande Peur à La Bontat », les Peyrat de Jugeals de Veilhan n'émigrèrent pas et le château, contrairement au domaine de Barriac, ne fut jamais vendu comme bien national.

Pauline une des cinq filles de Jean-François, dernière représentante de la famille épousa, en 1804, Georges del Peyrou de Bar, chevalier de l'ordre de Saint-Louis, ancien page de Louis XVI et qui avait connu l'émigration, les del Peyrou de Bar furent les derniers à porter le titre de seigneurs de La Bontat.

Nous retrouvons le château au début du XXème siècle comme propriété de la famille Joanny qui exploitait une petite ferme du village, le bâtiment était déjà si délabré que les Joanny n’en occupaient que le 1er étage, les quatre frères Joanny en héritèrent à la mort de leurs parents mais se trouvèrent bientôt dans une situation financière difficile et durent le vendre vers 1935.

Les nouveaux propriétaires, les Auguy, originaires de l'Aveyron, travaillaient dans la restauration à Paris, le château tombait en ruine, on interdisait aux enfants d’aller y jouer, et les Auguy hésitaient à le faire restaurer, consultés, plusieurs artisans annoncèrent des devis astronomiques pour effectuer les réparations nécessaires.

Il est probable aussi que la mentalité de l’époque n’accordait pas une grande valeur à de telles « vieilleries », e n 1939, on décida donc de détruire le vieux château pour construire, un peu plus loin, une belle maison bourgeoise, quelques Miraliers tentèrent de s'opposer au funeste projet mais Mme Auguy n'était pas femme à revenir sur ses décisions.

Il fallut de très grandes quantités de dynamite pour faire sauter le château tant les murs étaient épais et la construction solide, on dit que la détonation s’entendit jusqu’à St Cernin, on dit aussi que le maire de Saint-Illide de l’époque, Léon Fleys, fut très affecté par cette perte.

La maison Auguy, construite à quelques dizaines de mètres de l’emplacement du château et avec des pierres du château, est actuellement la propriété de la famille Bugue, Mme Bugue est une demoiselle Auguy, nièce des anciens propriétaires, le reste des ruines fut "recyclé" dans la construction de bâtiments, de murs et même de pierres tombales.

Il subsiste un tableau et au moins quatre photos du château mais il est presque certain que d’autres clichés existent encore au fond des tiroirs de certains Miraliers.


Site, Le château de La Bontat.




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