En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

- D'Oyez
- D'Oze
- De Val

Le château de la Boyle ou de la Bohal, à Brezons dans le département du Cantal.







Construction
XV èm siècle

Protection
Inscrit MH en 1958

Commune
Brezons

Tour médiévale fortifiée, sur le flanc méridional du Plomb du Cantal, au nord de Pierrefort.

La commune comportait plusieurs châteaux dans le bourg, à la Boyle, à La Tuilière, à Montréal, à La Vidalenche mais seul le donjon de celui de la Boyle dresse encore sa tour austère, en souvenir des seigneurs de Brezons.

Château de la Boyle, construit par la famille de Brezons, de nos jours ne reste que le donjon datant du xve siècle, l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1958.


Description

Château de La Boyle, un certain « Hugues lo Bueil », chasé par les seigneurs de Brezons, est cité en 1268, un château existe au XIVe s. l’édifice actuel, au pied de la montagne de Roche-Servière, n’est pas antérieur au XVe siècle.

La face nord du donjon présente des traces évidentes d'arrachement d'une extension, Tour, Poterne ou Pont-levis ?

Le donjon présente deux étages voutés, caves et RDC avec salle d'apparat plus salon les 3 autres étages sont en plancher, il présente également un superbe chemin de ronde, avec une cheminée offrant une vue magnifique sur la vallée, l'escalier à vis de la tour à 3 pans est désaxé dans sa partie supérieure.


Histoire

Le donjon de La Bohal n'est qu'un donjon, certes, mais quel donjon, 37 m de haut, cing étages, ce rectangle de 10 m sur 20 commande, solitaire, la vallée du Brezons, édifiée par Pierre de Brezons au XIV émé s., comprenant tours, poternes, murs d'enceinte, la forteresse passait pour inexpugnable.

Elle fut cependant enlevée par les Anglais et les Huguenots, seul le démantèlement ordonné par Richelieu en 1626 mettra fin aux guerres et rivalités locales, le donjon de La Bohal sera épargné, i l passera de mains en mains et connaîtra une déchéance progressive jusqu'en 1957, date à laquelle il est restauré par son actuel propriétaire.

Des jardins en terrasses agrémentent un paysage austère et une architecture qui ne l'est pas moins, l'escalier à vis mène à un chemin de ronde à ciel ouvert reposant sur des corbeaux de pierre, ainsi que le note celui par qui la forteresse a été ranimée, celle-ci, anachronique et indestructible, protège ceux qui l'aiment des excès de ce XXe siècle finissant, offrant le privilège à ceux qui acceptent d'en passer le seuil de vivre non seulement dans un autre espace mais encore dans un autre temps, pour tout dire dans un autre monde.

La Boyle, hameau dans la vallée, on y voyait un château composé de trois tours, dont la plus petite subsiste seule aujourd'hui, des fouilles récentes ont fait découvrir dans cette propriété de M. Henry, de St-Flour, une trentaine de boulets et beaucoup de balles.


Le donjon de Laboual ou de La Bohal ne porte le nom de La Boyle que depuis la fin des années 50, quand Marcel Martin l'a racheté à la congrégation religieuse qui en était propriétaire pour le sauver de l'abandon, les cartes postales du début du XXeme siècle qui le représentent indiquent tour à tour, La Bohal ou Laboual.

Pour en avoir discuté avec M. Martin au milieu des années 90, il n'avait qu'une vision romanesque de l'histoire de sa propriété et associait le nom La Boyle avec deux croisés Gui et Hugues de LoBueil, pourtant sans aucun rapport avec la lignée des seigneurs de Brezons.

En 1628, suite à des actes de brigandages par l'occupant illégitime du château, Richelieu fait démanteler les FORTIFICATIONS du chateau de Brezons, les murs et poternes détruites serviront à combler les fossés et à constituer les terrasses qui adoucissent son accès, les fouilles des années 1850 ont permis de retrouver des petits boulets de canon.


La seigneuries de Brezons

Brezons était autrefois une seigneurie considérable, il y avait un château fort qui a donné son nom à l'une des familles les plus riches et les plus renommées du haut pays d'Auvergne, on la trouvera mentionnée souvent dans cette histoire.

Amblard de Brezons est le premier qui figure dans nos annales, sa famille devait être précédemment très-puissante, puisqu'en 995 on le voit participer, avec son parent Amblard comptor d'Apchon, à la fondation du monastère de St-Flour, cette famille intervint aussi dans plusieurs actes de donation en faveur de divers monastères.

Amblard III de Brezons étant malade, en 1107, donna au monastère de Conques et à l'abbé Boniface, son fils Elie, pour être moine, ainsi que l'enfant dont sa femme était enceinte, s'il naissait du sexe masculin, le monastère reçut en outre de lui le village de Treylis, 200 sols malgoriens et 230 sols du Puy, sa femme et ses parents assistèrent à cette donation.

Etienne de Brezons fut abbé de la Chaise-Dieu en 1191, les dauphins d'Auvergne ayant ravagé les terres de cette abbaye, il en porta plainte au pape Célestin III, qui fulmina une bulle contre le dauphin.

Pierre de Brezons eut beaucoup a souffrir des guerres de Reynaud de Murat et des Cardaillac, p our le punir d'avoir pris le parti de ces derniers, Reynaud vint dévaster ses terres et le château de Brezons, les habitants du bourg s'étaient réfugiés dans le château, croyant y trouver leur sûreté, m ais Reynaud y mit le feu, et ceux qui l'occupaient périrent en grand nombre.

La tradition rapporte que Reynaud, outre les représailles qu'il avait à exercer contre Pierre, pour avoir été son adversaire, voulut tirer vengeance de l'assassinat commis en 1400 par les habitants de Lidar, à l'instigation du seigneur de Brezons, son frère puîné, u ne croix, qui subsiste encore de nos jours, fut élevée sur le théâtre du crime, et marqua le lieu où fut perpétré ce lâche fratricide, on fait remonter à cette époque la destruction du château de Brezons, appelé de Roche-Servière, et qui ne fut pas reconstruit.

En 1434 Guillaume de Brezons fut nommé commissaire du roi pour vérifier les acquêts des fiefs depuis 60 ans.

Antoine de Brezons, seigneur de Neyrebrousse, capitaine de cent francs-archers, avait acquis une grande renommée, il fut tué lors des guerres civiles.

Bonnet de Brezons assista en 1510 aux Etats, assemblés à Riom pour recueillir les coutumes d'Auvergne, d'après son hommage au roi, il était immensément riche, figurent en effet parmi ses possessions, le château de Valuejol, relevant du vicomte de Murat, et certains villages de la circonscription de Valuéjol, du Sr de Lastic, le village du Perret, de Dauphine d'Auvergne, du baron de Pierrefort, le château du Meynial, les lieux de Brezons, Besseyres-Ies-Chantal du roi, les montagnes du Cantal et des Loups, de l'évêque de Clermont, la châtellenie de Roche-Servière (Brezons), plus de nombreux villages, Pratdebouc, de l'évêque de St Flour, comme représentant le prieur du monastère.

Le sire de Brezons devait encore à ce prélat 12 liv. tournois, et s'il manquait de s'acquitter au jour dit, la somme était doublée chaque jour, jusqu'à celui du paiement, et en outre il lui rendait l'hommage pour le château de Montréal, les lieux de Fabrègues et de Cézens, il était seigneur suzerain de Jacques de Jouvenroux pour Laroussière, et de Jean de Lavaissière pour La Chaumette.

Guillaume de Brezons périt sur la brèche en 1557, au siége de St Quentin, Joachim de Brezons fut tué par les Huguenots près de Mende, Tristan, son frère, devint le chef de la branche de Massebeau par son mariage avec l'héritière de cette châtellenie.

Charles de Brezons se distingua dans les guerres civiles autant par ses cruautés que par ses talents militaires, les rigueurs qu'il exerça contre les Huguenots, à Aurillac où il commandait, furent cause en partie des dévastations que ceux-ci exercèrent contre cette ville lorsqu'ils s'en emparèrent.

François de Brezons épousa Marie de Berthon-de-Crillon, et n'eut pas d'enfants, sa veuve prit possession de la seigneurie, malgré l'opposition de François de Pons qui prétendait y avoir des droits, il s'était même emparé du château de Brezons, dont il ne put être expulsé par la force, et qu'il rendit volontairement.

Marie de Berthon fit son testament en faveur de la duchesse de Guise, à la charge de payer 200,000 liv. au duc de Villars, son frère, ce qui ne fut pas accepté, le duc de Villars hérita de la terre de Brezons, qu'il donna à son fils, duc de Brancas, lieutenant-général, il fit faire en 1656 des restaurations au château, qui était alors en bon état, et dont il ne reste plus aujourd'hui que des ruines, sa fille, Françoise d'Harcourt de Brancas, eut pour dot la terre de Brezons, et fut mariée à Charles de Lorraine.

Cette terre, en 1728, fut achetée par le marquis de Miramon, et elle a été transmise à M. de Châtillon qui la possède encore.





Page précédente

Les partenaires : Liste des châteaux du Cantal - Les plus beaux châteaux dans le Cantal - Châteaux du département du Cantal - Châteaux et Monuments du Cantal -
Copyright © en-noir-et-blanc.com - Les vieux chateaux d'Auvergne. Contact
- -