En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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- De Val

Le château de Turlande, à Paulhenc dans le département du Cantal.






Destination initiale
Château fort

Construction
XI èm siècle

Commune
Paulhenc


Le rocher de Turlande portait autrefois un château dans lequel est né Robert de Turlande, fondateur de l'Abbaye de La Chaise Dieu en Haute-Loire, il fut détruit pendant la guerre de Cent Ans, il ne reste que la chapelle castrale romane classée monument historique.

Le château de Turlande est le siège d'une ancienne châtellenie, située sur la commune de Paulhenc dans le Cantal, à la limite du Carladès.

Il était possédé par la famille de Saint Robert, bénédictin fondateur de l'ordre des Casadéens.


Desciption

Le château est situé sur un éperon rocheux au bord du plateau qui domine la Truyère et où se trouve le village, il était entouré d'une double enceinte, pris, ruiné et reconstruit plusieurs fois, il fut finalement démantelé à la fin des guerres de religion.

Il subsistait une chapelle castrale du xiiie siècle sous l'invocation de la Trinité et de la Sainte Vierge.


Hstoire

Le bâtiment fut peut-être d'abord un oppidum, avant d'être attestée dès le xe siècle comme chatellenie dont dépendait plusieurs paroisses et châteaux.

Une tour est d'abord construite à la pointe du rocher de Turlande, un lieu stratégique, entouré d'une vaste forêt, permettant de contrôler facilement les passages au niveau de la Truyère.

Au xiie siècle, une forteresse en pierre, reliée à l'extérieur par un pont-levis, entourée par des maisons d'habitation, des écuries et les murs d'enceinte, au xiiie siècle, une chapelle castrale.

Le château passait pour une des places les plus fortes de ces contrées, il était situé sur une éminence au pied de laquelle coule la rivière de Truyère, entouré d'une double enceinte et de forêts épaisses.

Comme ce château était sur la limite de la province du Rouergue, il avait été fortifié avec soin, on le réputait imprenable, et, à l'époque de la guerre avec les Anglais, on le considérait comme la clé de la France du côté de la Guienne.

Néanmoins, ce château fut enlevé par surprise, par les Anglais, qui s'étaient emparés de Brioude en 1362, sur la prière de Guillaume et de Pons de Cardaillac, vicomtes de Murat, qui voulaient se venger de leurs puinés, ils vinrent ravager cette seigneurie, et l'entrée dans le château leur fut favorisée par eux, il resta en leur possession jusqu'en 1387, où les Etats d'Auvergne délibérèrent de composer avec les bandes de pillards moyennant une certaine somme.

Le comte d'Armagnac, à la prière des principaux chefs du pays, se transporta en Auvergne, et Turlande fut compris dans le nombre des places que les chefs anglais rendirent moyennant 50,000 livres que les Etats avaient votées a cet effet.

Turlande fut encore compris dans la vente faite, en 1444, de plusieurs châteaux de la vicomte de Murat, par Raynaud II, pour le prix de 4,600 écus d'or, cette vente avait été passée avec la médiation de Martin Gouges, évêque de Clermont, et de Guillaume de Montmorin, évêque d'Agdes, mais, comme les droits de Pierre et de Dauphine de Murat, frère et sœur de Raynaud, n'avaient pas été compris dans cette vente après la mort de ce vicomte, elle fut attaquée par les enfants de Dauphine.

Le comte d'Armagnac dut en venir, le 8 juin 1468, à un nouvel accommodement, et Turlande lui fut définitivement acquis, ainsi, Turlande, qui avait été acheté par Raynaud Ier, ne resta qu'une génération dans sa famille, il devint un mandement de la vicomté de Murat, dont il ne dépendait pas auparavant, le comte d'Armagnac le vendit en arrière-fief à N. de Laroche-Dragon, et sa fille le porta en dot, en 1493, à Jean d'Hauteroche.

Le duc Pierre de Bourbon, devenu vicomte de Carlat et de Murat, fut seigneur de Turlande, ainsi que ses descendants, cette seigneurie suivit les phases de la vicomté jusqu'en 1643, où elle fut comprise dans l'apanage du prince de Monaco.

Le château de Turlande avait été démoli, suivant M. de Sistrières, pendant les guerres civiles, probablement il avait été seulement démantelé, car M. Déribier dit que lorsque le sieur Pot Loudes fut nommé capitaine par le prince de Monaco, il le trouva en ruines, inhabitable, et ne put en prendre possession.

Près de l'emplacement du château se trouvait une chapelle fort vénérée des habitants du pays, sous l'invocation de la sainte Trinité et de la sainte Vierge, cette dévotion était fort ancienne, parmi les reliques qu'elle possédait, on y trouvait du bois de la vraie Croix, des reliques de saint Pierre et de saint André, des cheveux de sainte Madeleine, une parcelle d'une robe de Notre-Dame, un fragment d'une pierre sur laquelle Marie se reposa dans sa fuite en Egypte, du linge de l'Enfant-Jésus, un os de sainte Madeleine, de saint Fériol, de saint Blaise, du saint Georges et de saint Maximin, le tout enfermé dans un grand reliquaire ayant les armes de la maison de Bourbon, ainsi qu'il était écrit dans un cahier écrit en lettres gothiques.

On lil dans Audigier : « Turlande dépend de Paulhenc, son église de saint Saturnin était la paroisse du château, spécialement la chapelle de Saint-Blaise, il y avait un prieur, un vicaire perpétuel et une communauté de prêtres, comme dans toutes les châtellenies de la vicomte de Murat, il y avait une fondation de deux messes par semaine, faite par les anciens seigneurs sur le motif qu'elle était la paroisse du château. »

Le chapelain du château de Turlande avait un revenu de 20 septiers de blé et de 10 livres en argent, à prendre sur le fermier de la châtellenie.

Le baron de Pierrefort, vers 1700, prétendit être seigneur dominant de cette châtellenie, et fit assigner M. le prince de Monaco pour lui en rendre hommage, l'affaire fut portée au parlement de Paris, et, comme toutes les seigneuries furent données au prince par le roi, liges, comme relevant uniquement de Sa Majesté, le procureur général intervint.

Le baron de Pierrefort fut reconnu comme le devant lui-même pour les rentes qu'il possédait dans Turlande et Vigouroux, attendu que le roi François I » en réunissant ces deux châtellenies à la couronne, s'était fait rendre, en 1558 et 1539, l'hommage par les vassaux de Carlat et de Murat.

Les paroisses qui dépendaient de Turlande étaient celles de Paulhenc et de Ste-Marie.


Guerre de Cent Ans

Pendant la Guerre de Cent Ans, il est enlevé par surprise en 1363 par les Anglais qui venaient de prendre Brioude, ceux-ci ravagère les seigneuries de Paulhenc, Chaudes-Aigues et Mur-de-Barrez jusqu'en 1387, date à laquelle les États d'Auvergne décidèrent de composer avec les pillards contre 50 000 livres qu'ils votèrent à cet effet. Bernard VII d'Armagnac, vicomte de Rodez, vint avec une armée pour leur remettre la somme convenue et leur faire vider les lieux.


Réunion à la vicomté de Carlat

En 1444, Turlande est comprise dans la vente de plusieurs seigneuries dépendantes de la vicomté de Murat que Raynaud II de Murat fit à Bernard VIII d'Armagnac, vicomte de Carlat, pour le prix de 4600 écus d'or. Ce dernier le vendit en arrière-fief au Sire de Rochedragon qui en dota sa fille lors de son mariage en 1495 à Jean d'Hauteroche.

Les vicomtes de Carlat continuèrent à porter le titre de seigneur de Turlande, et à nommer un capitaine du château, lequel était en ruine et inhabitable lorsque le Sieur Pol Loudes voulut en prendre possession pour le prince Honoré II de Monaco, devenu comte de Carladès au milieu du xviie siècle.

La forteresse disparut peu à peu, seule la chapelle est conservée.


Site, Les seigneurs de Turlande.



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