En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Sourniac, à Sourniac dans le département du Cantal.







Période ou style
Médiéval

Type
Château

Construction
XVII èm siècle

Destination initiale
Résidence seigneurial

Propriétaire actuel
Thierry Vienot de Vaublanc

Protection
Inscrit MH en 1983

Commune
Sourniac

Le château privé de Sourniac est un véritable joyau du XVII siècle.

Château de Sourniac, construit au XVIIe siècle dans un style encore médiéval, présente une silhouette caractéristique des manoirs rustiques construits à l'époque par des familles récemment annoblies.

Ces châteaux semblent des modèles réduits archaïques des grands châteaux médiévaux cantaliens, en 1636, il fut reconstruit après un incendie qui avait dévoré l'ancien.

Pendant plus d'un siècle, il ne consista qu'en un gros corps de logis rectangulaire à un étage flanqué de trois tours rondes munies de mâchicoulis surmontés de toitures gracieuses, deux autres tours aux angles, plus tard, il fut augmenté d'un pavillon ou second corps de logis à deux étages, renfermant aujourd'hui les appartements.

Son propriétaire, le comte Louis de Sartiges, se propose de le restaurer, l'entrée du château est précédée d'une belle pelouse plantée de tilleuls séculaires qui forment une avenue, une aile de communs élevée au milieu du XVIIIe siècle, fut détruite par un incendie en 1885, et remplacée en 1890 par une chapelle néo-romane sur des plans de l'architecte moulinois René Moreau.

L'ancien manoir féodal de Sartigues a disparu depuis longtemps, il n'en reste plus que de faibles vestiges perdus au milieu d'un terrain.

Le château de Sourniac, monument historique inscrit depuis 1983.

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château y compris celles de la chapelle.


Description

C'est avec grâce que le château de Sourniac, élevé en 1636 sur les ruines d'une maison forte ravagée par un incendie, exhibe avec fierté ses trois tours en forme de poivrières, face au château se dresse une chapelle romane placée sous le vocable de Saint-Amand du 12ème, elle est très peu spacieuse, fort basse, dépourvue de toute ornementation architecturale, la façade à été remaniée au 19ème.

Après avoir été divisée et être passée entre les mains de plusieurs nobles familles, la seigneurie de Sourniac a mis deux siècles et demi pour revenir aux de Sartiges.

1407, Hélis, fille de Georges de Sartiges possède une grande partie de la seigneurie, elle apporte tout son bien en dot à Hugues d'Autressal, damoiseau de Mauriac et issu, lui aussi, d'une longue et noble lignée de la Haute-Auvergne.

Une autre partie appartient à Catherine de Sartiges qui l'a livrée, dans sa corbeille de noces, à Géraud de la Roche, en 1433, leurs descendants vendent à la famille des Vaysses, qui érige une maison forte portant son nom, à l'emplacement de l'actuel château, on parle alors de la seigneurie de Sourniac.

L'épopée de la maison des Vaysses prend fin en 1591, faute de descendants mâles, l'héritière, Françoise, a fait entrer un autre nom célèbre, en épousant Louis de Charlus, bâtard de la longue lignée qui a possédé le fief éponyme pendant plus de deux ans.

L'histoire des familles va, dès lors, commencer à se croiser autour de la seigneurie originelle de Sourniac, en 1617, Charles, fils de Louis et de Françoise, pend pour femme Anne d'Autressal, sa cousine, deux des fractions viennent de refaire alliance.

Prématurément veuve, Françoise se lie, en secondes noces, à Gabriel de la Garde, nommé "Mascarin" et figurant parmi les 100 chevau-légers de la garde de Louis XIII, une querelle familiale défraie la chronique quand Gabriel et Jean d'Autressal, cousin de Françoise et seigneur de Sartiges, s'affrontent pour des prérogatives religieuses.

Il faudra une assemblée de nobles parents et amis pour prendre une décision qui semble bien étonnante, les honneurs de l'église appartiendront aux d'Autressal du 1 er janvier au 31 août et aux de la Garde du 1 er septembre au 31 décembre, en cas de deuil intempestif, hors de ces temps, les familles pourront utiliser les bancs seigneuriaux mais ne devront introduire ni fifres, ni tambourins dans le sanctuaire.

1635 voit la destruction de la maison forte des Vaysses, ravagée par un incendie, l'année suivante, Gabriel de la Garde entreprend l'édification du château actuel, une année importante pour lui, puisqu'elle marque son anoblissement par le roi de France, reconnaissant des actions militaires prestigieuses de "Mascarin".

Sa fille va, à son tour, boucler la boucle des alliances quand elle s'unit, le 20 mars 1660, avec Jean de Sartiges de Lavendès, il aura fallu 253 ans pour que le nom revienne dans sa paroisse d'origine, les terres de Sourniac et Sartiges sont érigées en comté en 1786 par Louis XVI, en faveur de François de Sartiges qui fait élever un deuxième corps de logis, du côté de l'étang.

Initiative fâcheuse alourdissant la bâtisse, mais qui restera inachevée pour cause de la Révolution.

Arrêtés sous la Terreur, François et sa femme Marie-Gilberte de Talemandier de Guéry, épousée en 1767 ne doivent la vie qu'à la chute de Robespierre, de retour à Sourniac, ils relèvent les ruines du château, dévasté et pillé pendant les événements, leurs trois fils se distingueront par des brillantes carrières militaires.

Après avoir marqué la paroisse par leur présence, pendant 932 années, les héritiers de Sartiges vendent finalement le château en 1984 à Thierry Vienot de Vaublanc qui le possède encore à ce jour, propriété privée dont la contemplation mérite, toutefois, que l'on s'y attarde.


Histoire

Le fief de Sourniac était un démembrement de celui de Sartiges, opéré en 1416, Catherine de Sartiges, mariée à Géraud de La Roche, en devint alors propriétaire, et elle en rendit hommage à Jean de Noailles, seigneur de Montclar et de Chambres, le 3 mars 1433.

Sourniac passa quelques années plus tard à la famille Vaysses, qui paya le droit de franc-fief en 1453, le comte de Charlus le fit saisir féodalement, en 1581, sur Pierre et de Vaysses, qui refusaient de lui rendre hommage, parce qu'ils pouvaient lui prouver, par des titres antérieurs, qu'ils relevaient du seigneur de Montclar.

La famille Vaysses s'étant éteinte en 1591, sa succession échut, partie à Louis de Charlus, époux de Françoise Vaysses, et partie à Anne d'Autressal, petite-fille de Suzanne Vaysses, mais cette division cessa en 1617, par suite du mariage de Charles de Charlus, fils de Louis , avec ladite Anne d'Autressal, sa cousine, qui, devenue veuve, peu après épousa en seconde noce, le 5 octobre 1631, Gabriel de la Garde, dont la fille, Marie de La Garde, fut mariée, le 20 mars 1660, à Jean de Sartiges, seigneur de la Chassaigne, issu de la branche de Lavandes.

Comme il eût été dangereux d'enfreindre une semblable décision, on s'y soumit, puis la situation changea dans les deux familles, Gabriel de La Garde mourut en 1660, son fils, Henri, l'avait précédé dans la tombe, à compter de cette époque, Sourniac ne fut plus troublé que par la tourmente révolutionnaire de 1793, alors commencèrent les visites domiciliaires, puis la spoliation du château, et enfin l'incarcération de ses maîtres, qui ne recouvrèrent la liberté qu'après la chute de Robespierre.


Site, Sourniac, Carte des monuments historiques, château à Sourniac.











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