En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Miremont, à Chalvignac dans le département du Cantal.




Période ou style
Médiéval
Type
Château fort
Début construction
XIII èm siècle
Fin construction
XVI èm siècle
Destination initiale
Habitat seigneurial
Protection
Inscrit MH en 1973
Commune
Chalvignac

Miremont à 640 m. d'altitude, l'orthographe de ce nom a varié suivant les siècles, au commencement du XII° siècle, on écrivait Miramont, de Miramonte, au XIV°, de Miromonte;,au XV°, de Miramont ou de Miramonte dans le XVI° et au XVII°, Miremont.

Le château de Miremont est daté du 11ème siècle, trois famille s'y sont succédé, la maison de Miremont-Mauriac, la maison de Saint-Exupéry et la maison de Bourbon-Malause.

Le château de Miremont, ou de Miramont, est un château fort en ruine situé à Chalvignac, établi à proximité de Mauriac, sa seigneurie relevait en fief des seigneurs de Charlus et en arrière-fief des évêque de Clermont, il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 26 mars 1973.


Description

Il est situé à 640 mètres d'altitude sur un plateau basaltique au confluent du Labiou et de la Dordogne, il était défendu à l'est par un rempart en maçonnerie qui fermait l'éperon, à son extrémité Sud se trouvait la porte d'entrée surmontée d'une tour carrée.

Les écuries, qui étaient voutées, étaient adossées à l'intérieur du rempart, ensuite, un espace vide était creusé d'un fossé, garni d'une contre-escarpe, qui allait jusqu'au bord d'un socle de basalte au bord duquel était bâti le château, on accédait à cette seconde porte par un pont-levis.

Au midi, l'enceinte se composait d'un mur en terrasse très élevé, à l'ouest, le mur d'enceinte formait des angles saillants et rentrants et il s'appuyait du côté Sud à une grande tour, de l'autre à celle qui servait de donjon et qui commandait la porte, des cours et des jardins assez vastes s'étendaient entre le château et l'enceinte occidentale.

Le château devait être flanqué de tours à chacun de ses angles, à l'extrêmité sud du rempart était la porte d'entrée, protégée par un fossé et un pont-levis et surmontée par une tour carrée.

Les écuries étaient adossées à l'intérieur du rempart et elles étaient voutées, entre les remparts, une tour isolée servait de donjon et commandait l'entrée du fossé, des cours et des jardins assez vastes s'étendaient entre le château et l'enceinte occidentale.


Histoire

Le château, était considéré comme poste frontière entre la France et l'Angleterre, et a subi des assauts pendant les Guerres de Religion mais aussi pendant la Guerre de Cent ans, l'épopée la plus célèbre est celle de l'héroïque Madeleine de Saint-Nectaire qui en 1575 a défendu Miremont, le futur Henri IV, au rapport de ses faits dit d'elle : " Ventre saint-Gris si je n'étois le Roi je voudrois être Magdeleine de Saint-Nectaire! ", le château s'est éteint au 18ème siècle et a été en partie démantelé.

Pierre Aimar ou Adémar fut le premier des seigneurs de Miremont dont le nom soit parvenu jusqu'à nous, de ces deux fils, l'un, Bernard, partit en Palestine,et l'autre, Guy, lui succéda et prit le nom de Miremont.

La maison de Miremont s'éteignit au commencement du 14ème siècle par le mariage de Marthe de Miremont avec Elie de Saint-Exupéry et celui de Marguerite de Miremont avec Olivier de Saint-Chamand.

Au 13ème siècle, le fief de Miremont, comme la plupart des autres grands fiefs de la Haute-Auvergne, était indivis entre des seigneurs différents, situation qui se révélait souvent conflictuelle.

Ainsi la famille d'Albars y possédait une tour, en 1398, Guillaume Besseyras, damoiseau, était co-seigneur de Miremont, la famille de Mauriac en posséda aussi la co-seigneurie du 13ème au 16ème siècles, en 1580, François de Mauriac et son fils vendirent pour 18 000 livres, leur part à Claude de Levy, chambellan du frère du roi, comte de Charlus et époux de Jeanne de Maumont.

Cependant, à la fin du 16ème siècle, la seigneurie était possédée entièrement par la famille de Saint-Exupéry, Guy de Saint-Exupéry, chevalier, bailli royal des Montagnes d'Auvergne en 1562 épousa Madeleine de Saint-Nectaire, dont il eut deux filles dont l'une, Françoise, fut mariée en 1571 à Henri de Bourbon, baron de Malauze.

Ses successeurs vendirent avant 1747 la seigneurie à Louis-Hector, marquis de Simiane, celui même qui fit démolir en 1770 le château du fait de son coût à l'entretien.


Pas étonnant si dès le 12ème siècle, s'éleva sur un plateau dominant les plaines voisines et la Dordogne une forteresse dont l'histoire fut longue et dont il ne reste que des ruines rongées par le lierre, on s'y battit férocement au cours des siècles et le château fut pris et repris jusqu'à son démentellement pour raisons financières, au 18ème siècle.

Le site où s'élève le château de Miremont semble actuellement être entretenu, en 2008, des arbres ont été coupés pour dégager les tours, les fossés et les enceintes.

Les ruines du château témoignent de l'histoire tourmentée du Limousin au Moyen-Age et durant les guerres de Religion, le château a été assiégé en 1105, 1183, 1196, il fut pris en 1357 et 1374, les châtelains participèrent aux guerres de Religion, du 17e siècle au milieu du 18e, Miremont appartint aux Bourbon-Malause, puis il passa à la comtesse de Poitiers qui le vendit en 1747 au marquis de Simiane dont la famille démentela le château.

D'abord sentinelle, le château devint ensuite demeure d'agrément, la forteresse était établie selon un tracé allongé, sur une plateforme dont les bords rocheux soubassent un mur d'enceinte vers le milieu duquel s'ouvrait la porte d'entrée près de laquelle subsiste la base d'une tour de flanquement semi-circulaire, à chaque extrémité du front nord-est se trouvent les bases de deux tours de flanquement semi-circulaires.

A l'intérieur de ce périmètre étaient plusieurs enceintes, le logis fortifié constituant le château proprement dit s'élevait sur la butte située à l'extrémité nord-ouest, il n'en subsiste que deux hautes courtines, à l'angle et aux extrémités desquelles font saillie des tours circulaires découronnées et ruinées à hauteur de l'étage supérieur, les deux tours des extrémités conservent, au rez-de-chaussée, une salle voûtée en calotte.

Les ruines encore imposantes du château, sa proximité de la ville de Mauriac, les souvenirs historiques qui s'y rattachent ont donné a Miremont une certaine célébrité, sa situation sur un plateau élevé qui dominait les plaines voisines et qui commandait les deux ports de Naugenat et de St-Projet, sur la Dordogne, en faisait une place très-importante.

Cette importance augmenta encore après le funeste traité de Bretigny en 1360, par lequel le Limousin fut cédé au roi d'Angleterre, Miremont se trouva alors sur l'extrême frontière et devint l'une des barrières opposées aux incursions ou aux ravages des Anglais, barrière impuissante, ainsi que nous le verrons.

Le plateau basaltique de Miremont forme un carré long, assez régulier, qui se dirige de l'est à l’ouest, bordé de toutes parts par des escarpements ou des pentes rapides, il se rétrécit vers l'ouest, c'est dans cette partie que le fort avait été construit, il n'occupait qu'une faible partie du plateau qui formait, en avant des fortifications, une magnifique esplanade, il était défendu à l'est par un rempart en maçonnerie qui existe encore et qui ferme toute la plaine.

A l'extrémité méridionale du rempart était la porte d'entrée, protégée par un fossé et un pont-levis, et surmontée par une tour carrée, les écuries étaient adossées à l'intérieur du rempart; elles étaient voûtées.

Un espace vide où se trouvaient peut-être les jardins, séparait les remparts, d'un fossé profond, entièrement creusé dans le basalte, les fondations du château étaient assises sur l'un de ses bords, ce fossé était protégé à l'extérieur par un mur ou contrescarpe, le pont-levis était, dans les derniers temps, remplacé par un pont en pierre.

Au midi, l'enceinte se composait d'un mur en terrasse fort élevé et d'une solidité telle qu'il existe encore en entier, à l'ouest, le mur d'enceinte formait des angles saillants et rentrants, il s'appuyait d'un côté à une tour et allait se relier, au nord, à une autre forte tour isolée qui servait de donjon et commandait l'entrée du fossé, des cours et des jardins assez vastes s'étendaient entre le château et l'enceinte occidentale

Il ne reste plus du château que quelques pans de mur et deux tours ruinées, autant qu'on peut en juger par ces restes et par les fondations, le château devait être flanqué de tours à chacun de ses angles, hors de l'enceinte et à l'aspect du nord, on voit les substructions d'un bâtiment fort exigu que la tradition désigne sous le nom de Chapelle des Huguenots.

En 1760, le château de Miremont était encore entier, comme il était d'un entretien coûteux, un intendant persuada au marquis de Simiane, seigneur de Miremont, qu'il y aurait plus de profit â le démolir et à en vendre les matériaux, ce conseil fut suivi, en 1770, on découvrit le château et on en vendit la tuile, cette œuvre de destruction fut continuée pendant plusieurs années, et ne s'arrêta que lorsqu'il ne resta plus une pierre de taille dans les murs.

Dans l'une des tours qui se sont conservées, il existait des peintures à fresque représentant divers sujets mythologiques et notamment Daphné changée, en laurier, au-dessus de la cheminée, on avait représenté le siége du château avec cette légende : Siége de Miremont. 1574, j'ai conservé un croquis de cette peinture aujourd'hui détruite, il paraîtrait que la place aurait été attaquée du côté de l'ouest, et qu'une brèche considérable avait été pratiquée dans la tour isolée ou donjon.

L'origine du château de Miremont remonte aux époques les plus reculées du régime féodal, il fut assiégé en 1105 par Pierre Leroux, évêque de Clermont, Pierre Aimar, qui en était seigneur, prétendait exercer sur l'église et la terre de Mauriac des droits qui ne lui étaient pas dus, Arnaud, abbé de St-Pierre-le-Vif, de Sens, étant venu à Mauriac pour installer Pierre de St-Balderic, qu'il avait nommé doyen en remplacement de Gausbert, déposé au concile de Troyes, avait opposé une vive résistance aux prétentions d'Aimar.

Celui-ci, soit qu'il voulût se venger de l'abbé, soit qu'il voulût lui arracher des concessions, le fit arrêter, avec toute sa suite, par des soldats appelés Robertins, au moment où il se mettait en route pour retourner à Sens, Arnaud fut conduit au château de Ventadour, en Limousin, où il fut retenu prisonnier, en ce temps-là, l'évêque de Clermont était dans les environs d'Aurillac, à la tête d'une armée nombreuse, pour combattre les ennemis qui ne manquent jamais à l'Eglise.

Guy et Raoul de Scorailles, vassaux de l'abbé, donnèrent avis à l'évêque qu'Arnaud venait d'être fait prisonnier à l'instigation de Pierre Aimar, aussitôt, le prélat prend la résolution de le délivrer, il marche sur Miremont à la tête de ses troupes, Aimar, voyant que la résistance était inutile, rendit la liberté à Arnaud et à sa suite, et leur fit restituer tout ce qu'on leur avait pris.

Pierre Aimar ou Adémar est le premier des seigneurs de Miremont dont le nom soit parvenu jusqu'à nous, il avait des frères qui formèrent probablement la branche qui prit le nom de Mauriac, et deux fils, Bernard et Guy.

Bernard mourut en allant en Palestine, il est peu probable que Bernard ait fait partie de la première croisade, il aurait pu suivre, en 1105, le comte de Poitiers dans son expédition contre les infidèles, mais je trouve encore cette époque trop reculée, il paraît, d'après le traité passé entre Pierre de Mirabel, doyen de Mauriac, et Guy de Miremont, frère de Bernard, que ce dernier avait secondé Pierre Aimar, son frère, dans sa lutte contre le monastère de Mauriac.

Or, c'est en l'année 1105 que cette lutte était dans toute sa force, si Bernard n'a été en Palestine qu'après l'année 1105, il y serait allé en pèlerinage, comme beaucoup d'autres chevaliers qui, à leur arrivée, quittaient le bourdon pour prendre l'épée.

Sous le règne de Louis VI et sous le pontificat de Calixte II, par conséquent avant l'année 1130, Guy, qui prend le nom de Miramont, cédant aux instances de Pierre de Mirabel, doyen de Mauriac, et touché par la grâce divine, confirme tous les dons que Pierre Adémar, son père, ses oncles et ses proches avaient faits au monastère de Mauriac, il s'oblige à servir la rente de deux sols que Bernard, son frère, mort dans le voyage de Jérusalem, avait léguée au monastère, il reconnaît que la moitié du Mas-du-Faët, principal objet des longues contestations qui avaient existé entre le monastère de Mauriac et les seigneurs de Miremont, appartenait aux religieux.

Cet acte fut fait en présence de Pierre, archiprêtre, d'Armand des Vaysses, de Bernard d'Artiges, de Rigal de Sots, de Géraud Benedicti, de Rotbert, du doyen et des religieux de Mauriac.

En 1140, Guy de Miremont et les hommes de Chalvignac donnèrent à l'abbé d'Obazine, pour la fondation du monastère de Doumis, tout ce qu'ils possédaient à Doumis.

En 1201, Hugnes de Miremont donna le Mas-del-Bousquet à l'abbaye de Valette, le même fit don à la mémo abbaye, en l'année 1205, d'une métairie située à la Besse.

La maison de Miremont s'éteignit au commencement du XIV° siècle, et les terres qu'elle possédait passèrent dans les maisons de Saint-Exupery et de Saint-Chamand, par les mariages de Marthe de Miremont avec Elie de Saint-Exupéry et de Marguerite de Miremont avec Olivier de Saint-Chamand.

Avant 1336, Olivier de Saint-Chamand prenait le titre de co-seigneur de Miremont

Au XIII° siècle, le fief de Miremont, comme la plupart des autres grands fiefs de la Haute-Auvergne, était indivis entre des seigneurs différents, le mercredi avant la St-Jean 1284, Olivier, Arnaud et Pierre d'Albars, chevaliers, et Guy d'Albars, damoiseau, reconnaissent tenir du roi, en franc fief, la tour appelée d'Albars, située à Miramon, paroisse de Chalvignac, ils déclarent que leurs prédécesseurs n'avaient fait aucun aveu au sujet de ladite tour, si ce n'est au comte de Poitiers.

Le même jour, Olivier d'Albars reconnaissait tenir du roi un alberg annuel, avec huit cavaliers, sur les maisons de D deTeulet et de Guillaume de Mallesec, sises à Miremont, ces deux actes sont passés sous le sceau des consuls d'Aurillac.

Cette partie de la seigneurie de Miremont passa dans la maison de St-Exupery, dans un acte de foi et hommage du 27 mai 1516, François de St-Exupery reconnaît tenir du seigneur de Charlus, son château de Miremont et une tour comprise dans ledit château, appelée d'Albars.

En 1398, Guillaume Besseyras, damoiseau, était co-seigneur de Miremont, pendant les xm°, xiv° xv° et xvi° siècles, une maison fort ancienne, celle de Mauriac possédait la co-seigneurie de Miremont, ses membres prenaient indifféremment le nom de Mauriac ou de Miremont, en 1255, Guy de Mauriac était co-seigneur de Miremont et de Tournemire.

Par une transaction du 3 mai 1515, Jean d'Apcher, chevalier, seigneur de Montbrun, mari de Jeanne de Mauriac, et Bernard de Miramon ou de Mauriac, seigneur de Pradines, concèdent pour son douaire à Louise de Rillac, veuve de Guillaume de Mauriac, en son vivant seigneur de Miremont et de Scorailles, les rentes d'Ally et de Scorailles, la jouissance pendant sa vie de son habitation dans le château et place de Miremont.

C'est à savoir une chambre à la tour neuve, une autre chambre à ladite maison, la cave de la tour neuve et la moitié du jardin grand qui est par devant ladite maison, la tenue d'un bœuf pour engraisser et une pipe de vin chacun an.

L'indivision et le voisinage devaient être la source de fréquentes contestations, François de Mauriac et Guy de Miremont n'en furent pas exempts, ils eurent un procès qui fut terminé par un arrêt du Parlement de Paris, François de Mauriac le perdit, cela résulte d'une quittance à la date du 4 juin 1559, donnée par noble dame Magdeleine de Senetaire, consorte de puissant seigneur messire Guy de Miremont, chevalier, seigneur dudit Miremont, Favar, le Doignon et le Cheyrol, de la licence, congé et consentement dudit Miremont, à noble François de Mauriac dit de Miremont, co-seigneur dudit Miremont, seigneur d'Ally etco-seigneur de Scorailles, de la somme de 97 livres 2 sols parisis, valant la somme de 121 livres 7 sols 6 deniers tournois, pour raison de certains dépens auxquels ledit de Mauriac avait été condamné par la Cour de Parlement, à Paris.

En 1580, François de Mauriac et autre François, son fils, vendirent leur part dans la seigneurie de Miremont, château, maison environnée de fossés, rentes, domaine, à Claude de Levy, chambellan de Monsieur, frère du roi, comte de Charlus, et à Jeanne de Maumont, sa femme, au prix de 18,000 livres, un règlement fut fait entre les deux seigneurs, Claude de Levy et Henri de Bourbon, vicomte de Lavedan.

Le comte de Charlus eut dans son lot un corps de logis flanqué de deux tours, l'une carrée, l'autre ronde, la boulangerie et une cour séparée de celle du vicomte de Lavedan par un mur élevé, une tour placée dans la cour du vicomte demeurait commune entre les deux seigneurs.

L'entrée du château se trouvait dans la cour du seigneur de Charlus, il y avait un grand portail avec un pont-levis, la chapelle appelée d'Entremont, située hors du château, demeurait commune, chaque seigneur avait sa cloche, les bois demeuraient indivis, à l'exception de celui de la vigne, qui était la propriété exclusive du baron de Charlus, de même que le droit de four à chaux et d'extraction de la pierre de marbre.

Le seigneur de Charlus était encore co-seigneur de Miremont en 1585, cependant, cette seigneurie ne tarda pas à être aliénée, à la fin du XVI° siècle, elle était possédée sans partage par Françoise de St-Exupery, vicomtesse de Lavedan.

Guy de St-Exupery, le dernier de son nom, chevalier, bailli royal des montagnes d'Auvergne, en 1562, épousa, le 29 mai 1548, Madeleine de St-Nectaire, fille de Nectaire de St-Nectaire et de Marguerite d'Etampes, et sœur d'Antoine de St-Nectaire, abbé d'Aurillac et évêque du Puy.

Ils n'eurent de leur mariage que deux filles, Françoise, mariée en 1571 à Henri de Bourbon, et Rose, mariée en 1585 à Louis, seigneur de Rilhac, Henri de Bourbon était arrière-petit-fils de Charles, fi1s naturel de Jean II, duc de Bourbon, connétable de France, il était baron de Malauze, vicomte de Lavedan et baron de Chaudesaigues, il eut pour tutrice Jeanne d'Albret, reine de Navarre, mère d'Henri IV.

Il servit fidèlement ce prince, qui n'attendit pas son avènement à la couronne de France pour le récompenser, il le nomma lieutenant de sa compagnie d'hommes d'armes, alors qu'il n'était encore que roi de Navarre, le vicomte de Lavedan mourut en 1611, et laissa pour lui succéder Henri, deuxième du nom, son fils, filleul d'Henri IV, qui érigea en sa faveur la baronnie de Malauze en marquisat.

Louis fut son héritier, quoiqu'il professât la religion protestante, il n'en jouit pas moins, pendant trente-cinq ans, de tous les revenus de la cure de Chalvignac, la cour des Grands-Jours trouva cette perception peu justifiée et encore moins orthodoxe, et elle condamna le seigneur de Miremont à 4,000 livres parisis d’aumône, et à restituer, pour les fruits de la cure de Chalvignac, depuis le10 mars 1630, 54,000 livres, à raison de 1,500 livres par an.

Antoine Ferval, curé confidentaire, fut condamné à 400 livres d'aumône et privé de son bénéfice, l'arrêt fut prononcé le 16 janvier 1666.

Louis-Auguste de Bourbon fut le dernier de cette famille, il était, en 1719, colonel du régiment d'Agenais, il fut tué en 1744 au siége de Montalban, il laissa pour héritière Marie-Geneviève, sa sœur, qui avait épousé Ferdinand, comte de Poitiers, etant devenue veuve, elle vendit, avant 1747, la seigneurie de Miremont à Louis-Hector, marquis de Simiane, dont la famille l'a possédée jusqu'à la Révolution.

La seigneurie de Miremont relevait en fief de Charlus et en arrière-fief de l'évêque de Clermont.


Sièges par l'évêque de Clermont

Il a été assiégé en 1105 par Pierre Leroux, évêque de Clermont,

- Pierre Adhémar, qui en était seigneur, prétendait exercer sur des églises de l'Abbaye de Mauriac des droits de patronage qui ne lui appartenaient pas, il avait fait arrêter et emprisonner au château de Ventadour Arnaud, abbé de Saint-Pierre-le-Vif, qui était venu à Mauriac pour installer le nouvel abbé.

Adhémar ou Aymar avait des frères qui portaient le nom de Mauriac, et deux fils :

- Bernard de Miremont qui partit en Palestine.

- Guy de Miremont, seigneur de Miremont, qui fait souche de la famille de Miremont.

Sièges par les Anglais

Il a aussi été pris par surprise en 1357 par le capitaine anglais Robert Knoll qui y mit comme capitaine Mondonet de Badefol qui en fut chassé, mais qui était parvenu à le reprendre en 1374, Pierre d'Aigrefeuille, évêque de Clermont et toujours suzerain de Miremont, sera obligé d'emprunter à Jean d'Armagnac, comte de Rodez, 5 000 livres pour lever des hommes, y mettre le siège et reprendre la place.

Sièges par le bailli des Montagnes d'Auvergne

Après que le 15 avril 1574, Henri de Bourbon, vicomte de Lavedan, qui était le chef du parti calviniste en Auvergne, se fut emparé de la ville de Mauriac, les États du Pays de Haute-Auvergne se réunirent à Murat et votèrent la levée d'une somme de 80 000 livres pour délivrer toutes les villes aux prises des religionnaires : Mauriac, Pleaux, Laroquebrou, etc.

Commandé par Gilles de Montal, seigneur de Laroquebrou, lieutenant-général du roi, le siège a été mis devant le château qui fut battu de 900 coups de canon, le donjon en partie démoli, une brèche ouverte dans la muraille et l'assaut donné.

Mais la garnison était très aguerrie et se défendit bien, le Vicomte de Turenne perdit vingt de ses meilleurs gentilshommes, et le siège dut être levé, les protestants continuèrent pendant plusieurs mois à piller le pays et à rançonner les paysans, Gilles de Montal établit un camp près du château pour surveiller et attendit que la place soit dégarnie de ses meilleurs troupes.


Histoire de la famille de Mauriac

- En 1255, Guy de Mauriac, était coseigneur de Miremont et de Tournemire.

- En 1515, par l'effet d'une transaction, Louise de Rilhac, veuve de Guillaume de Mauriac, reçoit pour son douaire : « une chambre à la tour neuve, une autre chambre à ladite maison, la cave de la tour neuve, la moitié du jardin grand qui est pardevant ladite maison, la tenue d'un bœuf pour engraisser et une pipe de vin chaque an ».

- Henri de Mauriac, fils de Jean, seigneur de Miremont, a une fille qui apporte une part de Miremont en épousant Antoine de Plas, seigneur de Valon.

- En 1580, François de Mauriac et son fils vendent pour 18 000 livres leur part de Miremont à Claude de Lévis, seigneur de seigneur de Charlus et chambellan du roi.


Histoire de la famille de Saint-Exupéry

- Gédéon de Miremont, n'eut que deux filles :

- Marthe de Miremont qui apporta la seigneurie par son mariage avec Élie de Saint-Exupéry, seigneur de Saint-Exupéry-les-Roches, un village à 5 km d'Ussel, ils eurent un fils Ebles II qui lui-même eut plusieurs enfants, dont:

- Pierre de Saint-Exupéry, abbé d'Aurillac,

- Gaubert de Saint-Exupéry, seigneur de Miremont,

À la fin du xvie siècle, la famille de Saint-Exupéry est parvenue à réunir dans ses mains toutes les coseigneuries.

- Guy de Saint-Exupéry, seigneur de Miremont, de Favars, du Chairol, était bailli des Montagnes d'Auvergne en 1562, il épouse l'impétueuse Madeleine de Saint Nectaire dont il eut trois filles :

- Rose de Saint-Exupéry, mariée à Louis de Reilhac, fils de Jean, seigneur de Nozières,

- Marguerite de Saint-Exupéry,

- Françoise de Saint-Éxupéry, dame en partie de Miremont, fut mariée en 1571 à Henri de Bourbon-Malauze (1544-1611), chef du parti calviniste en Auvergne.

- Louis de Bourbon, leur fils, sera condamné lors des grands jours d'Auvergne.


Histoire de la famille de Bourbon-Malause

Le seigneur de Charlus était toujours coseigneur de Miremont en 1585, les deux seigneurs Claude de Lévy-Charlus et Henri de Bourbon durent faire un règlement de jouissance pour partager les droits: le premier eut dans son lot un corps de logis flanqué de deux tours, l'une carrée et l'autre ronde, la boulangerie et une cour séparée par un mur élevé.

Plusieurs parties restaient indivises : une tour placée dans la cour du vicomte de Lavedan, l'entrée du château qui se faisait par un grand portail et un pont-levis dans la cour du comte de Chaslus ainsi que le bois et la chapelle, mais chaque seigneur avait sa cloche.

- En 1747, Marie-Geneviève de Bourbon-Malause, fille de Louis-Auguste, vend Miremont


Histoire de la famille de Basquiat

- Louis-Hector, marquis de Simiane, achète la seigneurie et se marie l'année suivante à Clermont-Ferrand avec Marie Esther Émilie Aldebert de Séveyrac, fille de François, seigneur de Saint-Martin et Marie-Angélique de La Vernède.

Le château n'est plus habité depuis longtemps et coûteux à entretenir il le fait démolir en 1777.


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