En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Madic, à Madic dans le département du Cantal.







Type
Château fort

Début construction
XV èm siècle

Destination initiale
Château fort

Commune
Madic

Le château de Madic désigne à la fois les ruines d'un château exceptionnellement luxueux qui appartenait à une branche de la famille de Chabannes, et un château moderne construit à proximité au début du xix e siècle.

Séparée de la Corrèze par la Rivière Dordogne, la petite commune de Madic, citée dans la charte de Clovis du XIème siècle, est un petit village du Cantal voisine des communes de Bort-les-Orgues et Ydes, elle possède un lac qui porte son nom d'une superficie de 12 hectares.


Description

Sur les soubassements de l'ancien château et ne conservant que la tour Saint-Yves qui ne s'écroula qu'une trentaine d'années avant la Révolution, Gilbert de Chabannes en fait construire un autre aux environs de 1470, c'était une véritable forteresse avec d'énormes tours dont les murs avaient plus de 3 mètres d'épaisseur, des embrasures y étaient ménagées pour permettre de les garnir de canons, c'est par un pont-levis jeté sur le fossé qu'on avait accès à cette forteresse.

Le 10 juillet 1794, le site du château de Madic a été vendu en 32 lots comme bien d'émigré, de retour de l'émigration en 1802, Jean-Frédéric de Chabannes est parvenu à racheter 31 lots, mais le dernier était à un nommé Verneghol qui ne voulut rien savoir, il revendit donc les 31 lots à un marchand de biens, qui dut récupérer le 32e lot et l'a revendu à Antoine Gilbert.


Histoire

Le château de Madic, à la frontière entre le Cantal et la Corrèze, fut jadis une des plus importante forteresses d’Auvergne, une garnison de 1200 soldats, ainsi que 800 chevaux y auraient été stationnés en permanence, ce château fort du 15e siècle est aujourd’hui en état de ruine, seuls quelques murs, ainsi que deux tours en partie effondrées, sont encore visibles, sur le terrain du château se trouve également une chapelle dédiée à Notre-Dame de Montserat, ce bâtiment est en bon état, le mobilier et les décorations ont néanmoins été vandalisés.

Jusqu'au XIV ème siècle, Madic était situé sur la paroisse de Ydes, en 1470, Gilbert de Chabannes (1439-1493) Seigneur de Madic, initie la création de la paroisse de Madic et la fondation de l'église, elle porte les noms de Saint-Quirin et Saint- Eutrope.

Au cours du XIXème siècle, la sacristie subit plusieurs reconstructions, puis vers 1897 l' Eglise est entièrement restaurée, l'eglise outre le nom de Saint Eutrope était dédiée à Notre-Dame-de-la-Nativité, actuellement elle est désignée sous le nom unique de Saint-Eutrope.

En 1984 lors de travaux de restauration une pixide en cuivre et émail datant des XII et XIIIème siècle a été découverte, elle fut déposée au Trésor Cantonal de l'église de Ydes-Bourg, quatre autres objets avaient déjà enrichi le " Trésor d'ART SACRÉ" DU PAYS DE SUMÈNE, deux chandeliers d'autel, un reliquaire, un ostensoir et une croix d'autel.

La destruction du château de Madic eu lieu durant la Révolution, aujourd'hui il subsiste des ruines imposantes noyées dans la végétation, à partir de 1828 la famille Espinasse fait édifier un château en contrebas de la butte qui porte les vestiges de la forteresse, en 1855 il fait construire une chapelle funéraire sur un terre-plein de l'ancien château fort le château est une propriété privée et ne se visite pas.

Cet antique manoir féodal sur la rive gauche de la Dordogne était la clé du haut pays d'Auvergne, véritable forteresse, il pouvait recevoir une garnison d'un millier d'hommes, il appartenait au XIII° s. à Hugues de Madi.

Bernard de Madic, chevalier, fut témoins en 1269 de l'hommage fait par Astorg d'Aurillac à l'abbé du monastère de ce nom, Guillaume de Madic succéda à Bernard, il épousa en 1333, Alix de Charlus, i l fut père de Géraud, qui lui succéda, et de Gaillarde, mariée en 1352 à Hugues de Chabannes, seigneur de Charlus-le-Pailloux.

Pierre de Madic, chevalier du Temple et commandeur de Bellechassaigne en 1272, était Grand prieur d'Auvergne en 1294, l'anné suivante, il donne une quittance, un autre Pierre de Madic a déposé dans le procès du Temple, il déclara qu'il avait été reçu dans cet ordre à 18 ans.

Son descendant Géraud Ier seigneur de Madic eut une fille Gaillarde qui épousa en 1352 Hugues de Chabannes, et un fils Gerald, ce dernier, par son testament rédigé en 1414, instituait comme héritier son fils Jacques lui substituant, en cas de décès, sa fille Antonia puis sa petite-fille Hélis et enfin son petit neveu Jacques de Chabannes.

Suivant une légende qui s'est perpétuée dans le pays, sa soeur Antonia étant morte, Jacques de Madic, voulant vers 1425 marier sa fille Hélis, réunit tous les jeunes seigneurs des environs et leur fit exécuter diverses courses et tournois, chacun s'étant surpassé, le seigneur de Madic promit la main de sa fille à celui qui, la portant sur ses deux bras et passant la rivière sur un pont de bois, irait ainsi chargé et sans désemparer, du château au pied de la Roche Gimel, rocher basaltique en forme de tour s'élevant à mi-côte de la rive opposée.

Aucun des prétendants n'avait réussi et certains même avaient trouvé la mort par suite de la rupture de quelque vaisseau, se présenta alors le jeune seigneur de Charlus, candidat préféré du père comme de la fille, à bout de force, il dut s'arrêter en route, rendant le dernier soupir, accablée de douleur, Hélis ne put survivre à celui qu'elle considérait comme son fiancé.

Des feux follets se seraient depuis manifestés de temps à autre le long de l'itinéraire, ils auraient cessé définitivement vers 1870, les deux fiancés ayant apparemment fini leur temps de purgatoire et ayant commencé leur bonheur éternel.

Ce fut donc Jacques Ier de Chabannes qui hérita de Madic, le laissant par testament en 1453 à son second fils Gilbert au nom de qui sa mère, Anne de Lavieu prit possession en 1457.

Sur les soubassements de l'ancien château et ne conservant que la tour Saint-Yves qui ne s'écroula qu'une trentaine d'années avant la Révolution, Gilbert de Chabannes en fit construire un autre aux environs de 1470, c'était une véritable forteresse avec d'énormes tours dont les murs avaient plus de 3 mètres d'épaisseur, des embrasures y étaient ménagées pour permettre de les garnir de canons. C'est par un pont-levis jeté sur le fossé qu'on avait accès à cette forteresse.

Nous avons vu que Madic avait été l'une des terres substituées sur la Maison de Chabannes et que son dernier propriétaire avait été Jean-Frédéric de Chabannes qui après avoir tenté de reconstituer le domaine par des rachats aux acquéreurs de biens nationaux, décida de tout revendre pour réserver ses moyens financiers à la restauration de La Palice.

Le château était d'ailleurs inhabitable, confisqué à la Révolution, il avait été acheté par un habitant du pays qui enleva d'abord tout ce qui lui convenait y compris les tuiles vernissées de la couverture, après quoi il en acheva la démolition, ne laissant debout que les murs, l'un de ceux-ci avec sa fenêtre ogivale serait les restes de la chapelle.

Antoine Gilbert achète Madic en 1817, il avait épousé Mlle Charles (1804-1875) à laquelle il laisse ses biens lors de son décès en 1829, celle-ci se remarie en 1830 avec le docteur Léon Antoine SPINASSE, natif d'Egletons, celui-ci mourut vers 1853, Madic revint alors à son neveu Joseph SPINASSE 1831-1916, et fut ensuite transmis à la petite fille de ce dernier, Huguette Marie Louise de BRUCHARD (1888-1960) fille de Jeanne Marie Louise SPINASSE et de Jean de BRUCHARD qui, sans union, transmis Madic à sa nièce et filleule Nannie SPINASSE épouse d'Emmanuel Couturon avocat à Tulle qui en est actuellement propriétaire.

A la mort de Gilbert de Chabannes, en 1493, nous avons vu qu'un inventaire avait été dressé, g râce à lui, la comtesse Alfred de Chabannes a pu reconstituer l'aspect intérieur du château :

- L'ameublement était simple au XV° siècle, les sièges étaient des escabelles, des formes et des bancs, les énormes lits à deux fins pour s'asseoir le jour et pour coucher la nuit, des bahuts remplaçaient les commodes et armoires, la richesse et le luxe se déployaient dans les tapisseries des Flandres tendues sur les murs, les tapis de Turquie étendus sur les tables et sur les carreaux de faïence qui formaient les planchers et en de vrais trésors en vaisselle d'or et d'argent .

Des vitraux de couleurs chargés d'armoiries, de devises et d'images de personnages garnissaient les petites fenêtres qui donnaient souvent sur la cour intérieure, les portes étaient extrêmement petites, cachées par des portières, les murs fort épais, les cheminées énormes et le froid devait pénétrer fort difficilement dans les habitations féodales.

Elles sont devenues presque inhabitables depuis que les restaurations des XVII° et XVIII° siècles ont élargi portes et fenêtres et diminué les foyers, une salle énorme servait pour les réunions de tous genres et l'on s'y assemblait pour les repas.

Une chambre de la tour Saint-Yves où couchaient feu Monseigneur et Madame était tendue de tapisserie verte à chiens, oiseaux et petites bêtes avec la couverture du lit, le ciel et la couverture de la couchette, tout de même tapisserie avec des rideaux de serge verte.

M. et Mme Emmanuel Couturon avaient réalisé des travaux de terrassement considérables et un chemin en lacet qui ont permis à leurs hôtes d'accéder au site du vieux château et d'admirer le panorama sur les vallées, le domaine leur est advenu par successions successives depuis son achat en 1825 par Antoine Gilbert, dit Fonteille, en passant par Joseph Spinasse, conseiller général de la Corrèse, décédé en 1913.

Madic a été entièrement reconstruit entre 1469 et 1480 par Gilbert de Chabannes, qui avait de grands établissements en Guyenne, le château de Curton et les terres données par Louis XI, et par sa première femme Françoise de Boulogne.

C'était non seulement un ouvrage militaire formidable qui comportait encore sous Henri IV seize pièces d'artillerie et 300 hommes, mais c'était aussi une construction magnifique, couvert de tuiles émaillées de couleurs disposées de façon à fgurer les armoiries de Chabannes,

L' inventaire du 10-15 mai 1493, montre un intérieur fastueux pour le moindre accessoire ("une salière à piliers, couverte, avec une petite banière au-dessus, aux armes de feu Monseigneur et de madite Dame, qui pèse un marc et quinze deniers", et celui de 1654 montre que la prospérité de la maison avait encore augmenté.

Ce n'est pas la Révolution qui a ruiné Madic, mais l'anachronisme, Henri II de Chabannes, tout cousin du roi qu'il était, est mort criblé de dettes dans une chambre garnie à Paris en 1714, c'est pourquoi Jean-Baptiste, puis Jacques-Charles décident de liquider tous leurs domaines pour investir à Saint Domingues où ils achètent l'important domaine de Léogane.

Un inventaire de Madic en 1780 indique: "Les couverts sont percés en plusieurs endroits, les charpentes sont pourries, les planchers en partie abattus et les escaliers ouverts à plusieurs endroits.", les tribulations des Chabannes à Saint Domingue semblent permettre d'écrire un autre roman d'aventure.


Histoire de la famille de Madic

Il a existé une famille de Madic.


Histoire de la famille de Chabannes

Le fief entre dans la Famille de Chabannes par le mariage de Gaillarde, fille de Géraud de Mazic, avec d'Hugues de Chabannes, coseigneur de Charlus, qui est tué en 1415 à Azincourt.

C'est Gilbert de Chabannes, gouverneur très fortuné, qui fit reconstruire le château entre 1469 et 1480, utilisant pour diriger les travaux son homme d'affaires Blandin Bompart, Blandin Bompart, seigneur d'Auzers, ce qui vaudra à ce dernier d'être dispensé du ban en 1470 par Louis XI.

Joachim de Chabannes naquit à Madic en 1502, il fit sculpter les armes de la maison de Foix avec celles des Stuart, des Médicis, de Bourbon-Vendôme et de la Tour d'Auvergne, il était aussi seigneur en Auvergne et Mimousin de Tinières, de Charlus, d'Aurières, de la Roche-Marcalam.


Liste des seigneurs de Madic

- Géraud Ier de Madic (1325-).

- Jacques Ier de Chabannes (1395-1453).

- 1543 : Gilbert de Chabannes 1439-1493) et en 1469 à Françoise de La roche, fille de Bertrand de La Tour d'Auvergne et de Louise de La Trémoïlle.

- 1493 : Jean de Chabannes (1470-1539) et en 1495 Françoise fille d'Antoine de Blanquefort et de Jeanne de Layre. Maréchal, son fils est tué à la Bataille de Pavie.

- 1539 : Joachim de Chabannes (Madic 1502-1559) et en 1523 Péronnelle de Ventadour, fille de Gilbert de Lévis et de Jacqueline Dumas, en 1526 Louise de Pompadour, fille d'Antoine hélie et de catherine de La Tour d'Oliergues, en 1533 Catherine de Larochefoucault, fille de François et de Barbe d'Esquerde, en 1547 Charlotte de Vienne, gouverneur des enfants de France, fille de gérard de Vienne et de Bénigne de Dinteville, il était d'abord gentilhomme de la Chambre d'Henri II, puis servit Catherine de Médicis, ensuite sénéchal de Toulouse.

- 1547 : Jean II, tué à la bataille de Renty, et en 1547 avec Françoise de Curton, fille de Jacques de Beaufort-Canillac et Charlotte de Vienne-Curton.

- 1554 : François de Chabannes (1535-1604) et en 1561 Renée du Prat, petite fille du chancelier Antoine Duprat, en 1584, Catherine de Médicis lui vend la chatellenie de Saint-Christophe-les-Gorges et le fief d'Albanie à Riom-ès-Montagne.

- 1604 : Jean-Charles de Chabannes (1569-1655).

- 1655 : Christophe de Chabannes (1611-1676 à Madic).

- 1655 : Henri de Chabannes (1653-1714) et en 1680 Gabrielle de Montlezun et en 1709 Catherine d'Escorailles, sœur de Marie Angélique de Fontanges.

- 1676 : Jean Baptiste de Chabannes (1688-1772) et en 1731 Claire de Roquefeuil, fille de Louis, marquis du Bousquet.

- 1722 : Jacques Charles de Chabannes (Madic 1737-1780) et en 1739 Marie-Elisabeth de Grignols, fille de Daniel et d'Elisabeth Chamillard.

- 1780-1791 : Jean Frédéric de Chabannes (1762-1836) et en 1782 Marie-Joséphine de Voyer d'Argenson, puis en 1787 Anne van Lennep.


Site wikipedia, château de Madic, autre lien, Madic, château de France.







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