En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

- D'Oyez
- D'Oze
- De Val

Le château de Lavendès, à Champagnac dans le département du Cantal.







Destination initiale
Habitat seigneurial

Construction
XVIII èm siècle

Commune
Champagnac

Une ramification de la maison de Sartiges fit souche au Lavendès pendant plus de quatre siècles et disparut, faute de descendance masculine


Histoire

A quelques toises de Champagnac, à l'entrée d'une gorge étroite qui descend vers la Dordogne, s'élève encore aujourd'hui le château de Lavendès, fort lointaine est son origine.

Des textes du Moyen-Âge évoquent un hôtel fort ou maison forte, chef-lieu d'un fief important relevant des seigneurs de Charlus et des comtours de Saignes, le fief appartient toutefois à la noble famille de Bort.

Si la date n'est pas précisée, on sait néanmoins que c'est par l'union de Sybile de Bort et de Rigaud de Sartiges que ce dernier nom s'installe à Lavendès, Rigaud, qui n'est autre que le petit-neveu de Gautier de Sartiges, seigneur de Sourniac.

Leur fils Hugues, chevalier, assiste à des mariages importants pour la noblesse de Haute-Auvergne, comme celui de Dauphine de la Tour d'Auvergne et Astorg d'Aurillac en 1314, ou celui de Bertrand IV de la Tour et d'Isabeau de Lévis, en 1320.

Il a reçu des mains du roi Philippe VI de Valois la « Fleur de lys d'or », et va enseigner à sa descendance le respect et le dévouement à la royauté, fidélité, encore, aux traditions familiales, son frère Bernard de Lavendès est chevalier de Malte et dirigera la commanderie d'Ydes, au fil des siècles, les de Sartiges de Lavendès se distinguent, fournissant des prieures à Champagnac ou Brageac et des soldats, notamment pour le régiment de Lévis-Cavalerie.

Ainsi François de Sartiges, lieutenant en 1720, dont la descendance va marquer un tournant pour le Lavendès, de fait, avec son fils aîné, Antoine-Marguerite resté célibataire, va s'éteindre en 1779 la branche champagnacoise de la noble maison.

Sa seur, Marie-Pierrette, avait associé leur nom en 1766 à une autre célèbre famille en épousant Jean-Jérôme de Ribier, un mariage qui a lieu à minuit, selon une coutume méridionale, dans la chapelle castrale.

Avant de mourir, Antoine-Marguerite a vendu le Lavendès à Joseph Dubois de Corbé qui le conserve jusqu'à en être exproprié, en 1787, le domaine est adjugé, l'année suivante, à Jean-Joseph Milanges dont la fille épouse Pierre-Guillaume Rodde de Lamarge, juge de paix du canton de Saignes.

Des onze enfants du couple, Sydonie hérite de Lavendès et épouse Frédéric de Ribier, petit-fils de Marie-Pierrette et de Jean-Jérôme, une fois encore, les alliances ramènent les noms dans leur fief d'origine.

Frédéric, qui va vivre une drôle d'aventure, restée dans les mémoires, son épouse et lui ont, quasi simultanément, les cheveux qui blanchissent brutalement, la cause du phénomène reste mystérieuse mais, aux alentours, on prendra l'habitude des les nommer, affectueusement, « le Gris et la Grise de Lavendès ».

Le château n'a pas alors l'aspect qu'il présente aujourd'hui, si nulle image ne semble subsister, on sait qu'il a possédé des tours abattues au XVII e siècle, une chapelle, des dépendances et le monumental escalier de pierre, voûté en ogives, de style roman.

Le couple entreprend le remaniement du château, donnant à la façade son image actuelle, mais conservant précieusement l'escalier et le colombier, construit en 1670.

Lavendès était un ancien fief, le château à était reconstruit au XVIIIème siècle à l'emplacement d'un manoir plus ancien, la seigneurie de Lavendès avait appartenu pendant plus de 400 ans à la même famille la famille de Sartiges, en 1779, la propriété fut vendue à M. Milanges dont la petite fille la transmit par mariage à M. F. de Ribier qui en fut propriétaire jusqu'à la fin du XIXème.

Au XIXe siècle, Frédéric de Ribier remanie la demeure, notamment la façade, parmi les dépendances il reste, une remise située devant l'édifice et figurant sur le cadastre de 1826, le colombier construit en 1670 date sur le linteau de la porte ou figure les armoiries de Jean Gabriel de Sartiges et de son épouse Françoise d'Anglars, une grange-étable isolée représentée sur le cadastre de 1826, mais remaniée en 1912, une ferme dont le logis est daté de 1807 date portée sur le linteau de porte, un moulin, aujourd'hui détruit, est signalé au XIXe siècle, il correspond sans doute à celui qui apparaît sur la carte de Cassini.

Excepté la remise, toutes les dépendances sont aujourd'hui dissociées du château transformé en hébergement pour vacances, les faces sud et ouest du château, la remise et le colombier sont enduits, les encadrements des bâtiments sont en granite sauf pour les piédroits de la grange-étable isolée qui sont en trachyte, le toit en ardoise du château est à longs pans et croupes brisés, la remise est couverte d'un toit en pavillon en ardoise, le colombier était couvert d'un toit conique en pierre détruit, la grange-étable isolée est couverte d'un toit à longs pans en ardoise, le logis et la grange-étable de la ferme ont un toit à longs pans en métal, l'escalier du château est en maçonnerie et sur voûtes d'arêtes, son garde corps est à balustres en bois.


Site, CHÂTEAU DE LAVENDÈS.



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