En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Fortuniers, à Vèze dans le département du Cantal.




Type
Château fort

Début construction
XIII èm siècle

Commune
Vèze

Le château des Fortuniers non loin du bourg de Vèze a complètement disparu depuis plusieurs siècles, il appartenait depuis le xiii e siècle à la famille des Rochefort d'Ally, sur son emplacement un oeil exercé peut remarquer encore les traces de son implantation.

En 1304, le château appartient à Guillaume de Vèze.


Histoire

La terre et château de Vèze de laquelle relevait Fortuniers, était à la maison de Rochefort, Guillaume de Vèze ou de Rochefort en jouissait en 1302, plus tard, en 1322, N. Bertrand d'Allanche, chevalier, était seigneur de Vèze, et Gérard d'Allanche, en 1529, le château , qui était bien fortifié, fut assiégé et pris par les Anglais en 1377, il appartint plus tard à la famille de Ligondez, puis à celle d'Apchier, et enfin à celle de Dufour de Prades.

L’habitat fortifié qui a appartenu depuis le 13ème siècle à la famille des Rochefort d’Ally, mais qui ne l’habitait pas, était bâti sur une butte isolée dominant sur le coté nord la forêt de Chamalières.

Dans son étude sur Amérigot Marchès, Rémi Raignoux rapporte qu’autour du château des Fortuniers " il n’y avait seulement quelques chaumières basses à demi enterrées, adossées aux talus d’un fossé très large, profond de trois mètres, qui entourait la butte, les traces de plusieurs d’entres elles sont décelables au milieu desquelles un monticule recouvert de gazon indique l’emplacement du four banal "

Le but du château était d’assurer la protection de Vèze, de veiller sur les vacheries du Cézallier et de garantir la sécurité des voyageurs sur les routes fréquentées du secteur.

Durant la guerre de cent ans, le château fut pris plusieurs fois et fut l’objet de bien des tractations, en effet, durant le XIVème siècle, la Haute Auvergne a été le théâtre d’opérations de bandes de pillards appelées " hordes anglaises ou compagnies de routiers ".

Le traité de Brétigny du 8 Mai 1360, qui reconnaissait aux Anglais des droits sur certaines contrées seulement, apporta la paix, et de nombreux mercenaires au service des Anglais perdirent leurs emplois.

La fortification, dont il ne reste rien aujourd’hui, était construite à 1230 mètres d’altitude sur une butte rocheuse qui lui servait d’assise, la Montagne de Fortunier-bas, sa présence est attestée sur les anciens plans parcellaires par « Le château ».

Le point le plus élevé du site est une motte dont les terres rapportées entourent un enrochement, précise l’historien Bruno Phalip qui a effectué des relevés de terrain en 1985 et 1986, il a remarqué des traces de logis au sommet de la butte selon un plan octogonal, autour de la motte subsistent les traces d’un fossé et une levée de terre en arc de cercle formant un rempart.

A l’intérieur de cette fortification l’historien a comptabilisé une quarantaine de maisons, une vue aérienne prise en 1990 permet de voir quelques uns de ces indices de constructions.

Lors de précédentes recherches, les spécialistes de l’archéologie médiévale avaient noté la présence de mortier de chaux au sommet de la butte et trouvé des fragments de céramiques de la fin du Moyen-Age sur ses pentes.


Des épisodes sanglants pendant la guerre de Cent ans

L’un des plus dangereux routiers de cette époque fut Amérigot Marches qui dès sa jeunesse avait été élevé dans une famille du parti Anglais, il n’avait pas 25 ans lorsqu’il pris la tête d’une bande de routiers, semant la terreur et prenant de nombreux châteaux dont celui des Fortuniers.

Au printemps 1376, une expédition conduite par le Viconte de Polignac repris le château aux hordes anglaises, mais en 1379, Amérigot Marches sachant que le fort était mal gardé s’en empara et y établit son quartier général, c’est de là. que partirent en 1381 trente routiers signale Rémy Raignoux, avec Amérigot Marches à leur tête, ils prirent le château des Mercoeurs par la ruse.

En 1382, les Etats de la Province d’Auvergne, du parti Français, rachetèrent plusieurs châteaux, celui des Fortuniers fut racheté en 1383, Amérigot Marches fut écartelé à Paris le 12 Juillet 1391 et sa tête fut mise au bout d’une lance.

Par la suite, on ne sait pas trop comment le château fut détruit, les Rochefort d’Ally n’étant pas en mesure de le reconstruire se contentèrent de le remplacer par une simple maison au bourg de Vèze, elle servait a recueillir les redevances en grains et autres taxes dues à la Seigneurerie, cette maison flanquée d’une tour ronde existe toujours.

Selon d’anciens documents Guillaume de Rochefort est le seigneur possédant le château des Fortuniers de Vèze en 1302, à cette époque, les petits seigneurs ont contribué au regroupement des populations très dispersées et à la mise en valeur de terres placées jusque là en marge de toute occupation humaine depuis la période gallo-romaine.



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