En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Couzan, à Vebret dans le département du Cantal.







Période ou style
Médiéval

Type
Château fort

Début construction
14 èm siècle

Propriétaire actuel
M. et Mme Pierre de Vaublanc

Protection
Inscription MH en 1994

Commune
Vebret

Le château a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1994. Il ne se visite pas


Description

Une famille de Couzans est mentionnée dès 1202, qui s'éteint au 15e siècle, décrit en 1702, le château se compose d'une tour carrée sur un rocher flanquée de deux corps de logis reliés par une chapelle.

Au 19e siècle, il est rénové deux fois, en 1856 et 1896 par l'architecte Edmé de Vaublanc, cousin du propriétaire, l'édifice se compose actuellement d'un donjon carré du 15e siècle au pied duquel s'articulent à l'ouest ailes, tours rondes, et un logis néogothique de la fin du 19e siècle (1896).

Décor intérieur du 19e siècle avec boiseries, cheminées et escalier monumental avec rampe en fer forgé, colonnes néogothiques et balustrades de même type, des dépendances sont situées à différents endroits du domaine, lavoir, bassin, orangerie, bûcher, terrasses, remise de jardin.

On accède à Couzan en passant par une enclave du village d'Antignac et en traversant le hameau de Druhl, une longue voie en descente permet d'accéder à une vallée verdoyante bordée par les gorges du Soulou, les prairies sont peuplées de vaches de Salers à la robe aux reflets pourpres.

Au loin, le château de Couzan, campé sur son rocher, domine la plaine, dans le haut Moyen Âge, le premier fort avait pour mission de défendre l'ancienne voie romaine qui longe le Soulou jusqu'aux environs de Bort-les-Orgues, on peut encore y admirer un ancien relais de poste à la Ganette.

Le château comporte un donjon datant de la fin du Moyen Âge, édifié par Antoine de Curières, le corps de logis a été entièrement remanié dans le style néo-gothique au xix e siècle par son descendant, le baron Roger de Vaublanc, ancien zouave pontifical, qui a notamment aménagé, à l'intérieur de l'édifice, une chapelle située au premier étage, dont les boiseries à « plis de serviette » sont calquées sur celles du château de Josselin, en Morbihan.

Ce rapprochement entre l'Auvergne et la Bretagne fut directement inspiré par la belle-mère du baron, Marie-Thérèse du Fresne de Kerlan, baronne de Fontanges de Couzan, qui était originaire de la seigneurie de Kerlan en Plesidy (Côtes d'Armor).

La façade du château est ornée des armes des familles de Fontanges, du Fresne de Kerlan et de Vaublanc, Couzan est connu comme fief d'une baronnie historique.


Avant le XV éme siècle

Château de COUZAN, près de Antignac, on ne sait rien de sa construction, peut-être une grande partie en bois, comme il était coutume à l'époque, c'était le chef-lieu d'une Baronnie, une famille éteinte au XV° siècle portait le nom de Couzan.

En 1202, Magdeleine de Couzan a fondé une chapellerie à Bort.

En 1280, on trouve le nom de Robert de Couzans dans une sentence rendue entre lui et le comtour de Saignes par le prieur du Vignonnet.

En 1397, Delphine de Couzans reconnaissait être vassal de Guillaume Comtour de Saignes portant sur le lieu de Couzans, les villages de la Benetie, de la Ganette, de la Pestelie et de la Rodésie, villages aujourd'hui disparus.

A cette époque, il est question du "Château Fort" de Couzans en partie ruiné.

Delphine de Couzans et son mari Pierre de Gibiac vendirent la terre de Couzans en 1428 à Jean d'Ydes dit d'Auteroche.

La fin du 14° siècle fut particulièrement grave pour la région, les épidémies, le passage des armées régulières et les bandes de routiers avaient provoqué une diminution importante du peuplement.


Du XV éme au XIX éme siècle

Suite à cette désastreuse fin de siècle, il s’en suivit une période de reconstruction au début du 15° siècle, c’est ainsi que se bâtirent et rebâtirent les châteaux d'Auzers, de Chavagnac, du Châtelet, de Madic et de Couzans.

Ce denier fut reconstruit en 1435 par Antoine de Curières héritier de Jean d'Ydes d'Auteroche, il consistait en une grosse tour carrée, construite sur un rocher, et flanquée de deux corps de logis qui formaient avec elle une cour fermée par un portail en fer que surmontait un corps de garde.

Une chapelle reliait la tour principale avec les corps de logis, de ces constructions ne subsiste que la tour sur cinq niveaux dont une cave et un de défense, de ce dernier, on peut voir les corbeaux à triple ressauts, le parapet ciselé et le chemin de ronde n'existent plus.

Antoine de Currières d'Auteroche, denier mâle de ce nom, resté célibataire, donc sans postérité légitime, était père de six bâtards, auxquels il légua par testament en 1511 la moitié de la terre de Cheyssac, par le même testament, il fit héritier de Couzans son neveu, Maurice de Chalus, et c'est ainsi que la maison de Chalus arriva à Couzans où elle s'est maintenue jusqu'au 18 février 1765 date où cette terre passa à la famille de Fontange par le mariage d'Antoinette de Chalus avec Charles de Fontanges, lequel fut maire de Vebret de 1840 à 1848 et de 1848 à 1854.

Leur petit-fils, le capitaine de Frégate Henri de Fontange, mort à Couzan en 1875 laisse deux filles qui se marient aux deux frères Roger et Max Vienot de Vaublanc, Mme Roger de Vaublanc reste attributaire de la terre de Couzan, ce n'est là qu'une énumération très succincte des propriétaires de Couzan au cours de ces quatre siècles.

Au 16° siècle, Couzan a été le théâtre de nombreux actes de violence, l'histoire raconte qu'en 1536, Maurice du Chalus, seigneur de Couzan, était en mauvais termes avec les seigneurs de Chabannes et du Monestier, ce dernier se rendit à Couzan à la tête d'une bande de brigands, il envoya un des siens demander l'hospitalité pour la nuit, ce qui lui fut accordé, introduit au château, il en ouvrit les portes et le seigneur de Monastier se saisit de Maurice de Chalus et de sa femme, et le poignard sur la gorge leur fit remettre l'argent en leur possession, 10 000 écus, somme considérable à l'époque et leur fit subir les plus odieux traitements, l'affaire fut instruite par ordre du Roi et jugée à Bordeaux.

En 1590, le château fut pillé par une bande de malfaiteurs, en 1596, le vicomte de la Roche vint s'y établir par la force, y fit des dévastations considérables qu'il dut par la suite payer de ses deniers.


Fin du XIX éme siècle à nos jours

C est en 1896 que M. Roger de Vaublanc estimant à juste titre qu’il était nécessaire de moderniser les installations datant du 15° siècle, entreprit la construction du château actuel, ne conservant que la tour carrée.

On sait simplement que l'architecte était un de Vaublanc et que cette réalisation aurait été son oeuvre la plus importante, le château comporte trois belles tours rondes dont l'une sert de donjon avec mâchicoulis.

La chapelle qui autrefois reliait la tour carrée au corps du logis était incluse à l'intérieur du bâtiment, une grande terrasse domine la vallée du Soulou, le nouveau château, logis et chapelle, est du "style troubadour".


Les actuels propriétaires

M. Roger de Vaublanc a été maire de la commune de 1896 à 1908, c'est au cours de son mandat que s'est effectué le transfert du cimetière qui entourait l'église vers son emplacement actuel.

M. et Mme de Vaublanc n'eurent pas d'enfant, et encore une fois, à la mort de M. Roger de Vaublanc, en 1929, la succession ne se fit pas en ligne directe, c’est son neveu M. Pierre de Vaublanc qui hérita de la terre de Couzan.

Son action dans la commune a été marquée, entre autre, par la création de l'Association des Anciens Combattants et la mise sur pied des coopératives laitières d'abord à Couchal, puis à Saignes.

M. et Mme Pierre de Vaublanc eurent trois filles et deux garçons, la succession directe est assurée, le château a été inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en 1994 et il ne se visite pas.


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