En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Broussette, à Reilhac dans le département du Cantal.





Période ou style
Médiéval, classique

Type
Château

Début construction
XV èm siècle

Fin construction
XIX èm siècle

Destination initiale
Habitat seigneurial

Propriétaire actuel
Famille Delzons

Protection
Inscription du 24 novembre 2003

Commune
Reilhac

Du château du 13e siècle, il ne reste qu'une des deux tours carrées, construite en appareil régulier, rabaissée de deux niveaux et couverte d'une toiture à quatre pans reposant sur de faux machicoulis.

Le château est intégré dans un parc paysager garni de terrasses et de pavillons du 17e siècle.


Description

Le château est composé d'une tour carrée datée du xve siècle, comportant quatre étage voûtés d'où on accédait par un escalier extérieur en bois, par une ancienne porte au second étage.

La salle du premier étage, qui a une voûte ogivale, est accessible par une porte sur le linteau de laquelle se trouve la même inscription, en lettres gothiques cursives, que sur la porte d'accès à la tour de Pesteils, et un corps de logis rectangulaire du début du xixe siècle.

Le château comprend aussi une chapelle ogivale du xve siècle très bien conservée.


Histoire

A l'intérieur, des dispositions et décors d'origine ont subsisté, dont l'escalier à vis, les sols dallés et en tomettes, les cousièges, la voûte d'ogive du premier étage et une table armoriée entourée d'une accolade reposant sur deux culots à masque humain.

Le reste fut détruit aux 16e et 18e siècles et remplacé par un corps de logis en L aux dispositions classiques, à l'intérieur, les aménagements datent surtout du 19e siècle, en 1335, une chapelle fut édifiée près du château, de style gothique, elle possède un choeur à pans voûté d'ogives et éclairé par une baie en forme de rosace.

C'était autrefois un château fort flanqué de deux grosses tours carrées et entouré de remparts, cette seigneurie appartenait, en 1284, à Guillaume Fabri, Benoît Fabri, damoiseau, la possédait en 1315, il dirigeait a cette époque, les travaux de l'artillerie du Louvre.

Eustache Fabri, son fils, seigneur de Broussette, obtint en 1335, d'Archambaut, évêque de St-Flour, « la permission d'édifier et de construire une chapelle hors l'enceinte des murailles de son château pour y faire célébrer, tous les jours de l'année, la messe et les autres offices, à haute ou basse voix, et y administrer les sacrements au dit Fabri, sa femme, enfants, famille, domestiques et autres qui, étant venus en la maison du dit Fabri, se trouveraient en avoir besoin par quelque accident, et ce, sans y appeler le curé de la paroisse de Reilhac, en laquelle sont situés le lieu de Broussette et le bâtiment de ladite chapelle.

Permis aussi audit Fabri et à ses successeurs, seigneurs de Broussette, d'avoir dans ladite chapelle une ou deux cloches pour sonner les messes et divins offices les jours de dimanche et des autres fêtes de commandement en ladite paroisse, sans distinction du temps pascal et des autres fêtes solennelles de l'année, et sans exception de la fête de saint Laurent, patron de ladite paroisse. »

Cette permission fut confirmée plus tard par le cardinal de Vendôme, légat à latere, le 22 mai 1668, et par l'évêque de St-Flour, le 2 juin 1679.

Eustache Fabri fit donc construire, à peu de distance de son château, une jolie chapelle composée d'un chœur ogival voûté, éclairé par trois fenêtres élancées, dont une, celle du milieu, est à rosace et divisée en deux parties par une colonnette d'une rare légèreté, et d'une nef inférieure, éclairée aussi par deux fenêtres ogivales et percée de deux portes, l'une à l'extrémité, grande et bien ornée, l'autre latérale, plus petite et plus simple.

Ce petit monument, construit solidement et soutenu par six contreforts en pierre de taille, a déjà bravé plus de cinq siècles il a, depuis quelques années, été restauré dans l'intérieur, et il est encore digne de sa destination première.

Quant au château primitif, il ne reste qu'une des deux tours carrées qui lui servaient de défense, encore a-t-elle été abaissée d'au moins deux étages, elle a 8 m. 50 c. sur chaque face et 15 à 16 m. de hauteur sous le comble.

On y entrait par une porte cintrée pratiquée dans l'épaisseur du mur, à 7 m. au-dessus du sol, de là, un escalier en limaçon, construit aussi dans le mur, conduisait aux étages supérieurs, on descendait aux étages inférieurs par des trappes, cette disposition des bâtiments, servant de retraite et de défense, paraît avoir été générale, an XII° siècle, dans l'occident de l'Europe.

La seconde tour a complètement disparu, quand et comment on l'ignore, cependant, on peut conjecturer avec vraisemblance que c'est à la suite de quelque scène violente car, en déblayant la porte d'entrée de la chapelle, enterrée sous plus d'un mètre de terre et de pierres amoncelées, on a trouvé six cadavres symétriquement rangés devant le seuil, sans aucune apparence de bière et comme la chapelle renferme un caveau, il est présumable que ces cadavres ainsi jetés à l'extérieur et recouverts à la hâte, sans fosse creusée d'avance, accusaient un assaut, une surprise ou quelque autre scène déplorable.

Sur la porte d'entrée de la tour restée debout, est écrite, en caractères gothiques, une inscription restée longtemps indéchiffrable.

Ce qui rendait difficile la lecture de cette inscription, d'ailleurs bien simple, c'était, 1° la forme même des lettres, d'un gothique flamboyant, si l'on peut s'exprimer ainsi, 2° qu'au commencement et à la fin de chaque mot, l'artiste avait gravé un S à l'endroit et à l'envers S qui lui servaient d'encadrement, et qui, néanmoins, paraissaient faire partie du texte, bien que pour le lire il fallût les retrancher, 3° l'abréviation du mot CHRISTUS en caractères grecs, 4° enfin, les trois lettres de la première lign , formant aussi une abréviation, peut être CELESTIS, peut-être autre chose.

Sur la porte de la tour du château de Pestel , .commune de Polminhac, on trouve une inscription semblable, mais écrite en majuscules romaines, elle est ainsi conçue :

CHRISTUS REX VENIT IN PACE DEUS HOMO FACTUS EST.

En comparant les deux inscriptions, il était évident qu'en dégageant la première de ses ornements, toutes deux étaient identiques.

Eustache Fabri, fondateur de la chapelle de Broussette, était mort en 1354 car, à la date du 17 mars de cette année, l'on trouve un hommage rendu par son fils Guillaume.

Eustache, fils de Guillaume, avait épousé Agnès Lachièze, nièce de haut et puissant seigneur Aymeric Rolland, chevalier, autre bourgeois d'Aurillac, enrichi et élevé en dignité, il résulte d'un acte du 24 octobre 1407, qu'il ne laissa qu'une fille, nommée Imberte, laquelle était alors veuve d'un sieur de Cayrac.

Pierre de Cayrac, son fils, était seigneur de Broussette en 1412 et 1434, Jean, son fils, l'était en 1441, il avait épousé Antoinette de Lagarde, fille de Pierre, seigneur de Saignes, et d'Isabelle de Bar.

Amaury de Cayrac fit, en 1489, des dons à l'église de Reilhac et rendit, en 1504, hommage de Broussette et d'une partie de St-Christophe à Jeanne de Bourbon, veuve de Jean, comte de Boulogne.

En 1549, Jean de Cayrac était seigneur de Broussette, il parait qu'il mourut sans enfants, et que cette terre passa à la maison d'Escorailles à la suite d'une transaction passée, en 1571, entre un Antoine de Cayrac et Guyon d'Escorailles, Jeanne d'Escorailles était dame de Broussette en 1592, après cette dame, Broussette appartint à deux Roquemaurel, Antoine et Gabriel, son fils, Catherine de Roquemaurel, fille du dernier, épousa en 1638 Charles de Veyre, fils cadet de Guy, et lui porta la terre de Broussette.

Antoine, leur fils, épousa en 1667 Josèphe de La Garde de Saignes, ils eurent un assez grand nombre d'enfants, Pierre, René, Alexandre, Louis et Joseph-Louis, et une fille, Madeleine-Gabrielle, par suite du décès de tous ses frères, Joseph-Louis était seul seigneur de Broussette en 1748, il fit, le 3 juillet de cette année, un testament dans lequel, après plusieurs legs faits à sa sœur Madeleine-Gabrielle, à la veuve de son frère Pierre, a l'abbé de Beaulieu, son cousin, et a d'autres parents, il léguait à sa veuve, Jeanne-Marie Bonhoure, l'usufruit de tous ses biens, instituait pour ses héritiers universels les pauvres honteux des paroisses d'Aurillac, Reilhac et Naucelles, et nommait pour ses exécuteurs testamentaires les curés de Reilhac et Naucelles, qui devaient, à perpétuité, être les administrateurs des biens par lui donnés aux pauvres.

Ce testament fut attaqué d'abord par Madeleine-Gabrielle de Veyre, sœur du testateur, ensuite par Jean-Baptiste de Veyre de Montai, abbé de Beaulieu, à qui elle avait fait donation de la montagne de Broussette, « parce que, disait-elle, cette montagne, sise dans la paroisse de Girgols, en pays coutumier, n'avait pu être substituée de mâle en maie, et qu'elle en avait hérité directement de son père Antoine » enfin, par Marie-Catherine de Méallet, veuve de Jean-Baptiste-Charles de La Garde de Saignes, chevalier, que ladite Madeleine-Gabrielle de Veyre avait instituée son héritière générale et universelle après la mort de l'abbé de Beaulieu.

Ce long procès fut terminé par un arrêt du parlement de Paris, en date du 5 septembre 1764.

L'arrêt annule l'institution universelle faite par Joseph-Louis de Veyre en faveur des pauvres honteux d'Aurillac, Reilhac et Naucelles, envoie en possession des biens la dame de Méallet, veuve de La Garde, et René de La Garde, son fils et son donataire, capitaine au régiment de Bourbonnais, et ordonne que, sur lesdits biens, il sera prélevé une somme de 12,000 livres dont le revenu sera annuellement distribué, deux tiers aux pauvres d'Aurillac, et l'autre tiers par moitié à ceux de Reilhac et de Naucelles.

La famille de La Garde ne jouit pas longtemps du domaine de Broussette, M. Joseph de La Garde le vendit, par acte du 29 octobre 1798, à M. Louis Vigier, avocat, depuis président du tribunal civil d'Aurillac, dans la succession duquel Mme la baronne Delzons, sa fille, l'a recueilli.

Le chateau domine des prairies baignées par la rivière d'Authre, de nombreuses et agréables promenades l'entourent.


De la demeure du XIIIe siècle, il ne subsiste qu'une des deux tours carrées, construite en appareil régulier, rabaissée de deux niveaux et couverte d'une toiture à quatre pans reposant sur de faux machicoulis.

A l'intérieur, des dispositions et décors d'origine ont subsisté, dont l'escalier à vis, les sols dallés et en tomettes, les cousièges, la voûte d'ogive du 1er étage et une table armoriée entourée d'une accolade reposant sur deux culots à masque humain.

Le reste fut détruit aux XVIe et XVIIIe siècles et remplacé par un corps de logis en L aux dispositions classiques.

A l'intérieur, les aménagements datent surtout du XIXe siècle. En 1335, une chapelle fut construite près de la demeure, de style gothique, elle possède un choeur à pans voûté d'ogives et éclairé par une baie en forme de rosace.

La demeure est intégrée dans un parc paysager garni de terrasses et de pavillons du XVIIe siècle.


Histoire de la famille Fabri

- Benoit Fabri, fils de Guillaume Fabri, seigneur de Jussac, dirigeait les travaux de l'artillerie du Louvre, et habitait Broussette où

- son fils Eustache Fabri, bailli des Montagnes d'Auvergne, a fait construire la chapelle de Broussette en 1335, il est enterré en 1354 dans une autre chapelle qu'il avait fondée à l'église de Saint-Paul-des-Landes.


Histoire de la famille de Roquemaurel

La famille de Roquemaurel de la noblesse française, originaire d'Auvergne et de l'Ariège.


Histoire de la famille Delzons

La famille Delzons, a donné de nombreux hommes de Lettres :

- Alexandre Delzons (1800-1859), fils du Général d'Empire Alexis Joseph Delzons (1775-1812), était président du tribunal d'Aurillac, il a fait d'importantes études historiques sur la région d'Aurillac au Moyen Âge.

- Sa fille Aglaée, qui a passé son enfance à Broussette, a été la mère des trois frères Charmes :

- Francis Charmes, directeur de la Revue des deux Mondes,

- Xavier (1849-1919), fondateur du Comité des travaux historiques et scientifiques au ministère de l'Instruction publique, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, nommé tuteur de ses neveux Delzons, Xavier s'occupa d'entretenir le parc de Broussette.

- Gabriel (1850-1886), brillant écrivain au Journal des débats, auteurs de nombreuses études sur la Turquie, la Palestine, l'Égypte, le Maroc.


Site wikipedia, château de Broussette.



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