En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château de Bassignac, à Bassignac dans le département du Cantal.







Propriétaire actuel
M. Camille d'Anglars et Mlle Hélène de Musy

Construction
XVI èm siècle

Commune
Bassignac

Le Château de Bassignac est un château du XVIème, ce petit château fut la propriété de la famille de Bassignac, dont la trace remonte à 1228.

A l'origine, il était une forteresse destinée à assurer la sécurité des nombreux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, il fut transformé au fil des ans afin de lui donner cet aspect de grosse bâtisse encadrée par deux tours carrées.


Histoire

Le château de Bassignac est un édifice du XVIème siècle remplaçant une construction beaucoup plus ancienne.

En effet, les archives du clergé et de la noblesse locale montrent l'occupation du lieu depuis le XIIIème siècle par le paiement des taxes et les serments d'allégeance.

Antique maison forte ou castel fortifié, Bassignac surveillait les gorges de la Sumène pour assurer la sécurité des pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle.

Le château devait s'illustrer deux fois dans les chroniques locales, la première par le passage en 1352 de la dépouille mortelle du pape Clément VI, le convoi funèbre, qui cheminait depuis Bordeaux, dut s'arrêter à Bassignac, l'état du corps-cousu dans une peau de vache suivant l'usage de l'époque ne permettant pas d'aller plus loin.

On fit donc bouillir la dépouille, et les ossements pieusement conservés furent inhumés à l'abbaye de la Chaise-Dieu, où ils reposent encore, trois siècles plus tard, en 1652, pendant la Fronde, le Grand Condé passant par l'Auvergne pour recruter des partisans, fit halte à Bassignac.

En l'absence de son hôte, Condé, préférant garder l'anonymat, attendit son retour sur la pierre du tourne-broche, on parla politique au cours du souper qui suivit, d'opinions opposées, les convives, échauffés par le vin, en seraient venus aux mains si le Prince ne s'était fait connaitre, depuis, seuls, calme et sécurité attendent les visiteurs de Bassignac.

C'est un curé, Jean-Pierre Eugène qui mit fin à la succession des d'Anglars à Bassignac, où il mourut le 28 janvier 1872, deux siècle et demi plus tôt Guy d'Anglars et son épouse Catherine de Ribier sont les maîtres du château de Bassignac, cinq enfants sont nés de leur union dont François, qui voit le jour vers 1612, comme ses aïeux, il fait carrière dans l'armée et entre dans la compagnie des gendarmes du roi, il est nommé, en 1638, capitaine-lieutenant de 200 hommes d'armes, sous les ordres du comte d'Estaing.

Quelques années plus tard, en mai 1642, il prend pour épouse Gabrielle de Tautal, fille du seigneur Jean de Chanterelles dont le fief s'élève dans la vallée du Mars, elle lui donne trois fils, assurant la continuité du nom, le cadet, Guy, sera à l'origine de la branches de Combes, dans le canton d'Allanche.

Un épisode va marquer l'histoire de François d'Anglars de Bassignac, depuis la mort de Louis XIII, en 1643, la France est confiée à la régence d'Anne d'Autriche qui, peu habituée des affaires politiques, s'appuie sur le cardinal Mazarin, le futur Roi Soleil n'est encore qu'un enfant, parmi les grands du royaume, le prince de Condé, qui déteste le ministre de la reine et le qualifie de "faquin écarlate".

La rivalité pousse le prince à la révolte et il sympathise avec un mouvement, la Fronde, qui va rester dans l'Histoire comme l'une des plus grandes révoltes nobiliaires, arrêté en janvier 1650, le Grand Condé est emprisonné pendant 13 mois, à sa sortie, il prend la tête de la Fronde et part en Auvergne pour recruter des partisans, le prince et sa troupe se sont déguisés en domestiques du marquis de Levis, seigneur de Charlus.

C'est sous cette livrée qu'ils se présentent, le 27 mars 1652, au château de Chavaniac, près de Sauvat, propriété de Guy de Ribier, ce dernier les conduit à Bassignac mais François d'Anglars est absent, la mémoire populaire veut que le prince ait attendu son hôte assis sur la pierre du tourne-broche, dans la cheminée de la cuisine.

Lorsque François arrive, il n'a aucune idée de l'identité de son visiteur, il le convie à souper mais, au fur et à mesure des libations, les propos dévient sur la politique et les esprits s'échauffent, les deux hommes sont au bord d'en venir aux mains quand le Grand Condé se dévoile, d'Anglars, confus, s'agenouille et s'excuse.

Les siècles et la Révolution passent sur Bassignac et les d'Anglars sont toujours là, Camille, né en 1787, porte le titre de comte et devient maire de la commune en 1830, parmi ses treize enfants, Jean-Pierre Eugène, né en 1813 et devenu vicaire de Notre-Dame-des-Champs à Paris, conserve le domaine.

En 1872, il institue Antoinette Borg d'Orschwillers héritière de la propriété, sa propre seur, Adélaïde-Fernande épouse Thoury l'ayant refusée, treize ans plus tard, Antoinette lègue à son tour à la baronne de Brousse qui vend finalement le château à Antoine Besson, en janvier 1898.

Le château de Bassignac est situé non loin de l'église, sur une plate-forme, et projette son ombre sur la rivière de Sumène, c'est un édifice du XVI° siècle, qui a dû remplacer un manoir plus ancien, il a existé une famille de Bassignac, dont le fief relevait de Charlus, en 1228 Radulphe de Bassignac reconnut, au doyen de Mauriac, tout ce qu'il percevait sur Jean d'Autressal, et les mas de Combret et de Bouissou.

En 1390 noble Hugues de Bassignac rendit hommage à Roger de Beaufort, fils de Guillaume, comte de Charlus, pour lors dans son château de Pouzols, en Velay, du lieu de Bassignac et de certains villages, n'ayant eu qu'uue fille d'Isabelle Renaud, son épouse, il la maria avec N. Jean d'Anglars, fils cadet de N. Hector, seigneur dudit lieu, en Limousin, et de Marguerite de La Roche-Dragon, la famille d'Anglars était ancienne.

Astorg d'Anglars, chevalier, Sr d'Anglars, marié en 1407 à Dauphine d'Usse, fit la guerre contre les Anglais, et mourut en 1434, en 1518 Dernard, seigneur de Bassignac, fit son hommage au comte de Charlus pour Bassignac et le village d'Aigùes-Vives, cet hommage fut renouvelé en 1561 par Antoine d'Anglars, vis-à-vis de Charles de Lévy, pour tout ce qu'il possédait à Bassignac, mais le château n'y est pas compris, sans doute il n'était pas encore construit.

Cet Antoine servit, en qualité d'homme d’armes, dans la compagnie de Claude de Lévy, et son fils, Guy d'Anglars, Sr de Bassignac et de La Baraudie, dans les gendarmes de Gaston d'Orléans, ce dernier, marié à Catherine de Ribier, commandait, en 1628, une brigade de gendarmes de la compagnie de M. le comte de Charlus, alors capitaine des gendarmes de M. le p rince.

François d'Anglars, son fils, était officier dans la compagnie des chevau-légers de la reine en 1635, l'année suivante il fit les campagnes de Picardie sous le comte d'Estaing, et fut maintenu dans la noblesse, en 1666, par M. de Fortia.

Roger d'Anglais et de Bassignac travailla, en 1702, avec M. d'Ormesson, commissaire de sa Majesté, pour répartir la capitation imposée sur la noblesse.

Antoine d'Anglars, Sr de Bassignac et de La Baraudie, chevalier de Saint-Louis, épousa, en 1712, Hippolyte-Marie de Pons, dame du Roquet, elle appartenait à une famille qui avait eu parmi ses membres des comtes de Brioude.

Sœur d'Antoine, Radegonde d'Anglars était entrée dans la famille de Ribier par son mariage avec N. Gilbert de Ribier, Sr de Chavaniac, en 1706.

Son frère laissa pour héritier Paul d'Anglars, son fils aîné, ses autres enfants servirent avec distinction, entrautres Jean d'Anglars qui devint lieutenant-colonel dans Royal-Roussillon, un autre, Barthélémy, fut lieutenant du roi à la Martinique, puis commandant du château Trompette à Bordeaux, une de leurs sœurs, Françoise, épousa, en 1745, N. François de Sartiges, Sr de Lavandes.

Paul d'Anglars, seigneur de Bassignac, etc., fut capitaine au régiment de Roussillon, chevalier de Saint-Louis, et, après douze ans de service et de campagnes, il se retira et fut nommé lieutenant des maréchaux de France du département d'Aurillac.

De son mariage avec Françoise Rode de Grand-Prat naquit Barthélemy d'Anglars, comte de Bassignac, baron de Vranzac, Fontanges, etc., qui présidait, en 1781, l'Assemblée provinciale, réunie à Mauriac, il était officier au régiment du roi, et se retira avec un grade supérieur.

Son fils et héritier, M. Camille d'Anglars, allié à Mlle Hélène de Musy, possède aujourd'hui les propriétés de Bassignac.


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