En noir et blanc, les anciens et vieux châteaux d'Auvergne.

Souvent perchés sur leur éperon rocheux, les châteaux dominent les vallées et offrent de superbes panoramas sur les alentours.

Dans le département du Cantal, les anciens et vieux châteaux, édifice fortifié, château médiéval, château fort etc...

Photos d'autrefois en noir et blanc


Les anciens châteaux du département du Cantal.

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Le château d'Anterroches, à Murat dans le département du Cantal.







Période ou style
Médiéval et troubadour

Type
Château

Début construction
XV èm siècle

Fin construction
XIX èm siècle

Destination initiale
Habitat seigneurial

Propriétaire actuel
Famille d'Anterroches

Protection
Inscrit MH en 2008

Commune
Murat

Le château d'Anterroches est un château médiéval situé dans la vallée de l'Alagnon, sur la commune de Murat, bien que géographiquement et historiquement rattaché au Valagnon commune de Laveissière.

Il est connu de par l'un de ses illustres occupants, Joseph Charles Alexandre d'Anterroches, célèbre pour être l'auteur des citations « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! » prononcée lors de la bataille de Fontenoy et « Impossible n'est pas français ».

Construit au Moyen Âge, il a été fortement remanié au XIXe siècle dans le style troubadour, avec des créneaux, des échauguettes et des fenêtres à meneaux.


Description

La famille d’Anterroches, fort ancienne, portait anciennement le nom de Chambon, en 1478, Julianne de Chambon, et son époux, Jean de Laire, vendirent le domaine et le château à Jean de Traverse qui prit alors le nom d'Anterroches, coseigneur du Chambon, gouverneur de Murat et fils Guillaume de Traverse d'Anterroches, médecin du roi Louis XI.

Le château d'Anterroches est de plan quadrangulaire avec, en façade, un donjon rectangulaire à quatre étages chemin de rondes et mâchicoulis, toitures à quatre pans.

Les corps de logis de trois niveaux accolés de chaque côté du donjon, sur la gauche, trois tours carrées, une sur l'extérieur accolée à l'ensemble l'autre en saillit à trois niveaux et une petite saillante en encorbellement sur deux niveaux avec toit impérial.

Sur la droite, deux tours rondes accolées l'une à l'angle avec chemin de ronde et mâchicoulis et la deuxième entre le donjon et la tour, les deux à toits en poivrière.

A l'origine c'était une ferme fortifiée pouvant remonter au XIIIe siècle, au début du XVe siècle, un donjon rectangulaire est construit, acette époque, lui sont ajoutés un logis à droite, flanqué d'une tour d'escalier et d'une autre tour ronde à l'angle droit, ainsi que d'une construction basse reliée au corps principal par une arche et contenant l'ancienne chapelle et le four à pain à abside.

Au XVIIIe siècle, on ajoute un corps de logis sur la gauche du donjon.

Le château est restauré et réaménagé de 1890 à 1906 par l'architecte Jean Delpirou à qui l'on doit également le monument aux morts de Laveissière, les modifications touchent essentiellement la façade sud, visible depuis la route.

L'aile droite du XVIIIe siècle est « habillée » dans le style néogothique, on l'agrandit par l'ajout d'un pavillon et les superstructures des autres bâtiments sont restaurées.

L'aile gauche, auparavant très lisse, est animée de nombreux ressauts, une travée en légère saillie avec un mur-pignon, une tourelle carrée engagée en encorbellement sur deux niveaux et deux balcons, les baies sont agrandies et régularisées.

Sur le logis ancien, on crée trois niveaux de loggias à la place du balcon situé entre le donjon et la tour d'escalier, la loggia supérieure est pourvue de créneaux à archères cruciformes, les façades sont refaites et les moellons sont entourés de joints gras blancs, la face latérale ouest, bien que peu visible, reçoit un bow-window à deux niveaux.

La façade nord de l'aile ouest est garnie d'une tour d'angle et d'un petit avant-corps qui offre une terrasse à la chambre du premier étage.

L'entrée d'honneur est reprise pour être encadrée de blocs d'andésite finement sculptés de motifs néogothiques de la fin du XVe siècle, la porte est placée sous un arc brisé à trois colonnettes, encadrées par des colonnes grêles supportant de forts pinacles, les écoinçons ont des motifs végétaux, le registre supérieur accueille deux lions tenant le blason couronné de la famille d'Anterroches au-dessus d'un phylactère portant la devise « Semper fidelis Deus providebit » Toujours fidèle, Dieu pourvoira.

L'ensemble est coiffé par un fleuron feuillagé, la porte elle-même paraît assez massive à cause des deux renforts et des pentures ouvragées, le tympan vitré est garni de volutes en fer forgé.

Un très grand escalier d'honneur en bois est construit dans la partie nord du donjon, sous un très beau plafond à solives du XVe siècle, ornées de frises à entrelacs.

La distribution correspond aux habitudes locales :

Au rez-de-jardin, il y a la cuisine, la souillarde, le bûcher et des caves, l'étage qui accueille les services n'est pas visible depuis l'entrée car il est enterré.

Ainsi la cuisine peut être largement ouverte sur l'extérieur, recevant de ce fait une lumière abondante et une bonne ventilation, dans ce rez-de-jardin, l'entreprise Cossoul d'Aurillac installe deux calorifères dont l'air pulsé est diffusé dans pratiquement tout le château.

On crée également un petit réseau de plomberie pour alimenter un point d'eau et un W.C. au premier et au deuxième étage, il n'y a pas de salle de bains.

Au rez-de-chaussée, il y a deux salons et une salle à manger qui reçoivent des aménagements et des décors de styles variés.

Le salon blanc a des lambris bas et une imposante cheminée en marbre rouge sculpté de colonnes et de triglyphes, le salon bleu reçoit une cheminée néo-Renaissance en bois, très ouvragée, sa hotte est ornée d'une peinture représentant la bataille de Fontenoy (1745), lors de laquelle le comte Joseph-Charles-Alexandre d'Anterroches s'est illustré et aurait laissé à la postérité « Messieurs les Anglais, tirez les premiers ! ».

Le sol est en marqueterie de trois essences de bois, les murs portent des lambris d'appui assez sobres et un tissu tendu bleu à hermines jaunes, le plafond à poutres et solives apparente est supporté par des modillons en bois, sculptés aux armes des propriétaires.

La salle à manger a des lambris d'appui et un tissu tendu à motifs fleurs de lys, la cheminée est en marbre rouge, elle est plus sobre que celle du salon, mais elle reçoit en partie haute des incrustations de marbre noir, au premier et au deuxième étages il y a huit chambres, le propriétaire d'alors avait six enfants.

Au troisième étage, il y a la nouvelle chapelle qui reprend les vestiges du retable baroque de la chapelle primitive, l'autel d'inspiration néo-gothique reçoit des décors polychromes avec rehauts d'or, on trouve également au troisième, les chambres des domestiques.

Le quatrième étage est un grenier, seul le donjon dispose d'un cinquième étage qui correspond au chemin de ronde.


Histoire

Attesté au xiii e siècle, il aurait selon certaines sources appartenu à la famille Chambon jusqu'à :

- Juliane du Chambon qui l'aurait apporté en dot en 1478 à Jean de Lair, celui-ci aurait cédé le domaine et le château à

- Jean de Traverse qui aurait pris le nom d'Anterroches.

Il s'agit là d'une première hypothèse, car les conditions de cession du bien ne sont pas précisément connues, et il n'est pas absolument certain qu'il y ait eu une vente du domaine par Jean de Laire.

En effet, selon les travaux généalogiques menés par Thierry del Rosso d'Hers qui descend de la famille Trieu du Chambon, il existe une seconde hypothèse, car la mère de Jean de Traverse est :

- Hélène du Trieu du Chambon, fille de :

- Guillaume du Chambon, seigneur du Chambon à Paulhac où se trouve toujours le château éponyme.

Quant au côté paternel et à la famille Traverse, c'est une famille noble de Murat qui a donné plusieurs médecins du roi et dont les origines connues remonteraient à 1205.

Le suivi généalogique au sein de cette famille Traverse est pour le moins compliqué, car toujours selon les mêmes travaux généalogiques le père de Jean de Traverse précédemment cité serait :

- Guillaume de Traverse d'Anterroches, médecin du roi Louis XI en 1473, garde des sceaux de la vicomté de Murat et seigneur de Bressoles et ou de Bressanges,

- le grand-père serait Pierre d'Anterroches de Beynac,

- et l'arrière-grand-père né vers 1350 serait Armand d'Anterroches de Paulhac.

Quoi qu'il en soit, la branche de la famille d'Anterroches issue de Jean de Traverse s'est éteinte au début du xix e siècle, avec le décès sans enfant d'Auguste de La Rochelambert, veuf de Louise-Marthe-Catherine d'Anterroches, dernière représentante de sa branche.

Le château et le domaine ont alors été rachetés par :

- Jacques de Brives (1780-), seigneur de Peyrusse, fils d'un autre Jacques de Brives (1750-1818) et de Marie-Louise Teilhard, receveur des finances, de son mariage en 1809 avec Sophie Tallendier, il eut pour fils et successeur :

- Eugène de Brives de Peyrusse (1810-1891), dit le comte d'Anterroches, dernier de sa branche, receveur des impôts à Murat, membre de la société cantalienne, n'ayant qu'une fille mariée sans enfant, revend le château en 1856 à son neveu éloigné de la branche cadette subsistante de la famille d'Anterroches :

- Louis-François d'Anterroches (1817-1883) dit le baron de Peyrusse, fils de François et d'Anne Rome, devint propriétaire d'Anterroche, il épousa Fanny Brugerolle de Fraissinette, fille d'un autre receveur des impôts, qui lui donna au moins deux fils : Henri (1850-1924) et Louis (1851-1926) dont les descendants ont conservé le château jusqu'à nos jours.

À la fin du xix e siècle, le château a été considérablement restauré et agrandi dans le style troubadour.

A l'origine, ferme fortifiée pouvant remonter au 13e siècle, l'édifice est agrémenté d'un donjon rectangulaire au début du 15e siècle.

A cette époque, lui sont ajoutés un logis est, flanqué d'une tour d'escalier au sud et d'une autre tour ronde à l'est, ainsi que d'une construction basse reliée au corps principal par une arche et contenant l'ancienne chapelle et le four à pain à abside.

Au 18e siècle, l'aile ouest est ajoutée au donjon, le château est restauré et réaménagé de 1890 à 1906 par l'architecte Jean Delpirou, l'aile ouest est réhabillée en style néogothique et les superstructures des autres bâtiments sont restaurées, un escalier d'honneur en bois est construit dans la partie nord du donjon, sous un plafond à solives du 15e siècle, ornées de frises à entrelacs.

Les pièces du rez-de-chaussée reçoivent des aménagements et des décors de styles variés, salle à manger avec cheminée néo-XVIIe, grand salon à cheminée en bois néo-Renaissance, au second, la nouvelle chapelle reprend les vestiges du retable baroque de la chapelle primitive.

Périodes de construction, 15e siècle, 16e siècle, 17e siècle, 18e siècle et 19e siècle.


Site Wikipedia, Château d'Anterroches, et Les Seigneuries du Valagnon et d'Anterroches.






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