En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Métier raconté, les potiers de terre de Ravel.

Du four à bois au four électrique.


Certaines poteries ne prennent qu'une cuisson. C'est le cas de nos pots de fleurs à la teinte rouge brique. Dans les pays méditerranéens c'est l'exemple des gargoulettes, cruches où l'eau de boisson est conservée fraîche.

- A ce stade de première cuisson appelé curieusement « biscuit », l'argile reste poreuse, c'est justement ce que l'on recherche dans les deux exemples cités plus hauts, évacuation de l'eau dans le pot de fleurs, évaporation dans le cas des cruches à eau. Cette porosité peut être annulée par l'application de glaçures, vernis ou émail, il faudra donc une deuxième cuisson.

- Le four du Père Chanet qui s'est éteint il y a une vingtaine d'années à la forme d'un parallélépipède rectangle vertical, coiffé d'un pignon à deux pentes. Les angles sont bâtis en pierre de taille, le reste de la maçonnerie étant en moellons liés à la chaux. L'encadrement de la porte, l'entourage de l'alandier sont en briques ainsi que tout le revêtement intérieur du four. Deux frettes métalliques enserrent le four à mi-hauteur et au niveau de la voûte à cause de la formidable dilatation que subissent les parois en cours de cuisson.

- Dans le laboratoire on dispose les pièces à cuire. Il peut contenir une vaste fournée car on ne « chauffait » pas tous le quatre matins ! On y accède par une entrée qui a environ la hauteur d'un homme. Cette porte est murée avec de la brique et de la glaise après l'enfournement.



- Devant le four s'étend une large fosse de 60 cm de profondeur qui donne accès au foyer par l'intermédiaire d'une voûte en pleincintre, l'alandier. C'est par cette ouverture que l'on introduit les fagots de bois et que se crée l'appel d'air qui active la combustion. Mais l'aspiration de l'air est contrôlée à l'entrée du foyer par une plaque de tôle que l'on monte à volonté par l'intermédiaire d'un contrepoids.

- Le foyer est construit en sous-sol, voûté par la sole, qui constitue la base du laboratoire. La sole est percée de trous par lesquels flammes et fumées circulent.

- La voûte supérieure du four est percée elle aussi de trous par où s'échappent gaz et fumées, parfois également les flammes !. Ces carneaux servent donc de cheminées, le tirage et le bon fonctionnement du four dépendent du subtil dosage qui existe entre les différents orifices, l'alandier à l'entrée du four, les carneaux au sommet.

- Le four électrique de Michèle Bénard a succédé au four à bois du père Chanet, « Du jour où mon grand-père a été décédé, on ne s'est plus servi du four. J'ai eu la possibilité de faire cuire à la briqueterie, à la SICBA. Et j'ai eu beaucoup de déboires, beaucoup de casse. Et puis quand ils ont fait la fameuse cuisson au sel, pour noircir leurs pièces, après ça, je n'ai pas pu continuer. Ça allait bien pour les parties brutes, ça les noircissait en même temps. Mais... pour le vernis, le sel, ça n'allait pas du tout. Et alors je me suis acheté un four, à ce moment là. C'était en 1972 ».

- La marque du four est, « Thermique industrielle. Jacques Coudamy, Limoges ». Il s'agit d'un parallélépipède métallique, revêtu intérieurement de terre réfractaire et de gorges où, courent des spirales métalliques qui sont autant de résistances.


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