Des métiers racontés par leurs ouvriers.

Métier raconté, les perleuses de Margeride.

Le matèriel de travail.

Chaque ouvrière dispose des éléments suivants,

- Une lampe en fer blanc qui comprend un réservoir cylindrique, un couvercle, une anse et un long bec conique. Le réservoir contient du pétrole lampant. Une mèche en coton tressé est lovée au fond du cylindre, s'introduit dans le bec dont elle dépasse légèrement. Une fois allumée, cette lampe donne une flamme jaune dirigée vers l'ouvrière.



- Un embout en verre, de 8 cm environ de longueur, est fixé sur l'arrivée d'air. C'est un tube de 4-5 mm de diamètre interne, relativement épais, légèrement coudé à l'extrémité et muni d'un orifice très fin, 1 mm environ. La courbure est dirigée vers la flamme de la lampe, à l'opposé de la perleuse.

- Une plaque de tôle, ovalisée dans sa partie supérieure est maintenue devant l'embout de verre par un porte-plaque, sorte de clip de serrage qui est serti sur l'arrivée d'air. Cette plaque recourbée légèrement en direction de la flamme sert d'écran protecteur pour les yeux de l'ouvrière.

- Une boîte oblongue, de faible profondeur, 3 cm munie d'une petite anse sert à déposer les perles encore chaudes. Elle est en fer blanc soudé. Une boîte hémisphérique à couvercle semi-circulaire, déposée sur un trépied, semble avoir joué le même rôle.



- La lime est une lame d'acier à deux tranchants. C'est avec elle que la perleuse coupe ses perles.

- La meule est un cylindre de grès qui sert à affûter la lame. Il est possible que des carrières de ce grès aient existé en bordure de l'Allier tout près de Langeac.