En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Métier raconté, les perleuses de Margeride.

L'établi de la perleuse.


Dans un certain nombre de familles du Langeadois ou du Plateau de Saugues on trouve encore des tables de perleuses. Cet instrument de travail est le principal auxiliaire de l'ouvrière. Il faut donc en faire une description rapide pour en comprendre le mécanisme. Les croquis et les clichés complèteront l'information.



- L'établi à perles se présente comme une petite table, autour de laquelle se plaçaient 2, 3 ou 4 ouvrières. Celui que nous avons vu fonctionner à Darnes, commune de Charraix, canton de Saugues avait un fort plateau en hêtre, des pieds en frêne, les autres parties en pin ou en sapin. Une note du musée Crozatier du Puy-en-Velay nous apprend que vers la fin de la période, soit 1920 environ, certains établis avaient une menuiserie soignée, plateau en noyer et des rebords en cuivre.

- Sur le plateau, quatre embouts cylindriques en fer blanc dépassent de quelques centimètres. Ils sont disposés symétriquement suivant les médianes du rectangle, à 10 centimètres environ du bord. Ces tuyaux ne sont que la partie visible du mécanisme d'insufflation qui comprend en outre, un soufflet et une boîte répartitrice en fer blanc qui débite l'air entre les 4 conduits.

- Le soufflet ressemble parfaitement à un soufflet de forge en réduction et obéit au même principe, la partie inférieure comprime et envoie l'air dans la partie supérieure qui assure la continuité du souffle. Il est construit en bois et en cuir. Des clous de tapissier à tête ronde assurent une étanchéité parfaite. Deux pédales articulées par des charnières sur les traverses inférieures de l'établi, actionnent le soufflet par l'intermédiaire de deux ficelles et d'un fléau basculant sur un axe médian. Une brique, formant contrepoids et reliée au fléau par une 3e ficelle, rappelle celui-ci vers le bas pour le temps d'admission.

- Deux tiroirs encastrés sur les longs côtés de l'établi permettent aux perleuses d'y entreposer du petit matériel et leurs fournitures en verre.


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