En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Le vannier, le hottier, le jouguier, le galochier, le sellier-bourrelier, les perleuses, le dinandier, le saigneur, les potiers de terre, les charrons.

Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Les charrons d'Auvergne et du Bourbonnais.

Les essences de bois.


Les charrons et les fabricants employaient surtout les essences de bois suivantes, l'acacia, le chêne, le frêne, l'orme, le hêtre et le cerisier, autrement dit le cerisier sauvage.

- Pour le moyeu de la roue on employait surtout l'orme ordinaire du pays que l'on faisait sécher lentement pendant un ou deux ans dans un lieu frais, ce qui consistait à lui donner du corps. La sève se figeait dans le bois et il fendait moins. Pour le séchage, ils, les moyeux étaient ébauchés au tour et percés au entre à 30 ou 40 mm de diamètre.

- Les charrons qui n'employaient que de petites quantités de moyeux les faisaient neiller tout bruts dans un bassin d'eau pendant un an. Ceux-là ne fendaient pas, le bois avait du corps, était plus dur et à moitié sec. L'orme séchant librement en rondins a l'inconvénient que le pourtour sèche plus vite que le milieu, même percé au centre. Certains ormeaux à veinage lisse et nerveux prennent des fentes de 1 à 2 cm sur un côté et il y avait de la perte. On l'employait surtout pour le gros charronnage, les chars à bœufs.

- Pour le moyeu de carrosserie, on employait de l'ormeau tortillart que l'on faisait venir de la région la plus renommée, la Saintonge, en Charentes. Il s'en trouvait aussi dans la Haute-Vienne à Saint-Yrieix et dans l'Oise, mais il était moins apprécié.

- L'ormeau tortillart a le fil du bois moins lisse, plus tortillé, plus dur, et le pourtour se retire en même temps que le milieu. Il se produit rarement des fentes.

- Pour la façon des rais, on emploie les essences de bois suivantes, le jeune acacia, dit baliveau, lisse et droit, le chêne, le frêne et pour les tombereaux des cultivateurs qui roulent beaucoup dans le fumier, on employait le cerisier, même pour le moyeu si on en avait, ou l'ormeau qui résiste aussi. Pour la belle carrosserie, telle que pour les roues de calèches, on employait uniquement l'acacia sélectionné dit « non d'épaule » qui ne se tord pas sous la pression du cercle, ce qui déformerait l'aspect de la roue de luxe.

- Ce « cours » sur les essences de bois et leur travail a été écrit par M. Trunel en 1978, à notre intention. A Volvic, chez Antonin Boissy, on retrouve à peu près les mêmes informations, orme pour le moyeu, acacia pour les rais, frêne pour les jantes. On ne trouve pas, à Volvic, l'utilisation du merisier, pour l'unique raison que cet arbre, abondant dans le bassin d'Ambert-Arlanc, est ici absent.

- Choix des essences selon la partie de la roue à réaliser, séchage ou « neillage », sens de la découpe, on voit que l'artisan charron doit avoir une véritable science du bois, résultat de l'acquis des générations précédentes et de l'apprentissage.


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