Des métiers racontés par leurs ouvriers.
Le vannier de Collandres.
Tisser des paniers.
Le tissage des clisses entre les côtes, alternativement dessus et dessous, est relativement simple.
- La seule difficulté consiste à passer du demi-cercle de garniture latéral, constitué par les abris successifs, au rectangle du fond. En effet, il faut remplir par un dégradé progressif les 4 angles morts du panier.
- Ensuite, il ne reste plus qu'à garnir le fond plat et les deux petits côtés. Ceci se fait d'un seul jet d'un bord du panier à l'autre, en tissant régulièrement entre les côtes. Lorsque la lisse arrive sur la baguette qui constitue le bord du panier, elle tourne deux fois autour d’elle, afin de la recouvrir totalement. Mais avant de repartir, elle est affectée d'une torsion d'un demi-tour sur elle-même pour que le côté lisse reste à l'extérieur.
- Lorsqu'une clisse est employée, on en prend une autre. Le rajout se fait à l'intérieur et demeure pratiquement invisible. La vannerie progresse alternativement de chaque côté vers le milieu. Lorsqu'il ne manque plus que 4 à 5cm à remplir M. Mège arrête son travail et laisse sécher le panier 2 ou 3 jours.
- Au cours de cette période, le bois vert sèche, et la vannerie, se relâche. M. Mège tasse alors l’ouvrage légèrement desserré et achève le panier.
L'anse.
- S'il s'agissait d'un panier utilitaire, l'anse resterait brute de bois. Mais comme il s'agit d'un panier plus fini, l'anse est gainée d'une garniture simple mais jolie.
- Trois clisses sont disposées longitudinalement sur l'anse et à 90° les unes des autres. Leur extrémité est coincée sous le brêlage de départ. Une autre clisse est enroulée autour de l'anse passant alternativement dessus et dessous les 3 autres.
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