Des métiers racontés par leurs ouvriers.
Le sellier-bourrelier d'Aurillac.
Les fabrications.
La sellerie-bourrellerie s'adresse traditionnellement à une clientèle rurale et lui fournit tout ce qui sert au trait animal. Les matériaux de base en sont, le cuir pour les formes souples et les lanières, le bois pour les armatures, le crin et le tissu pour le rembourrage.
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Le trait des bœufs de labour reposait sur un instrument essentiel, le joug.
Le sellier-bourrelier fournissait tous les compléments.
- Les julhes, courroies qui maintiennent le joug aux cornes.
- Les armels ou redondes, anneaux de cuir tressé qui servaient à articuler le timon d'un char sur le joug.
- La méjeanne, lanière qui lie les deux armels du joug.
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Lorsque, dans le bassin d'Aurillac, les chevaux ont remplacé les bœufs de labour, il a fallu fournir des harnachements complets, le collier, pièce principale par laquelle s'exerce l'effort de l'animal, mais aussi plus de 20 pièces différentes, jouant chacune leur rôle et s'adaptant chacune à une partie du cheval, mors, guides, oeillères, sellette, sous-ventrière, croupière, etc...
- La garniture avec la généralisation des véhicules automobiles, s'est adressée soit à une clientèle urbaine et aisée, soit à une clientèle rurale, camions, camionnettes, fourgons.... Ainsi, vers 1930, avant la généralisation de la « conduite intérieure » c'est-à-dire du véhicule
entièrement carrossé, les Fouilloux habillaient les torpédos de capotes, arceaux en bois et textile, de micas, les vitres de l'époque, etc... Les marques des véhicules étaient Peugeot « 201 », Citroën, « B 12 » et « B 14», Amilcar... Aujourd'hui, le travail de garniture consiste essentiellement en la réfection des sièges automobiles de toutes marques, tracteurs…
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