En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Le sellier-bourrelier d'Aurillac.

L'outillage du sellier-bourrelier garnisseur.


Couper et assembler sont les deux actions les plus fréquentes de l'artisan. Mais il faut un vocabulaire plus étendu pour couvrir l'ensemble de son métier.

Pour couper.

- Il dispose d'un couteau à pied que sa forme caractéristique fait parfois appeler demi-lune. C'est un outil essentiel servant aussi bien à tailler une lanière qu'à amincir une extrémité. Le couteau mécanique est, lui aussi, un instrument d'utilisation courante et de conception astucieuse. Grâce à une lame montée sur un guide de largeur réglable, sorte de trusquin, ce couteau peut débiter des bandes de cuir de largeur régulière sans tracé préalable. Le couteau à main ressemble par sa forme à un couteau de cuisine, il est employé pour découdre un objet à réparer. La paire de ciseaux sert à couper les grosses toiles et les fils.

Pour assembler.

- Le sellier emploie deux procédés, la couture et le rivetage. Quand il coud, il serre l'objet à réaliser dans la pince en bois si particulière au sellier et au cordonnier, il perce le cuir avec une allène, il coud proprement dit avec une aiguille de sellier à bout arrondi. Quand il rive, il utilise des rivets en cuivre ou en aluminium, un marteau pour frapper, une bouterolle pour mater le rivet, des pinces coupantes, un tas en fer pour recevoir le coup.

Pour percer.

- L'artisan possède un emporte-pièce à pinces, avec, sur un barillet tournant, différents diamètres de perce, des emporte-pièces à frapper au marteau ronds ou ovales pour les enchapures. Le coup, porté au marteau, est reçu dans ce cas sur un tas en plomb, ce métal ductile permet de ne pas abîmer les tranchants des emporte-pièces. Des vrilles sont employées pour percer les armatures en bois du collier.

Pour tracer.

- Le sellier se sert de la rainette qui est une sorte de trusquin à largeur variable. Le formoir en buis exécute des filets décoratifs à quelques millimètres du bord des lanières et des sangles. Notons que ces filets peuvent également guider la couture. Le compas peut, comme la rainette, exécuter un tracé de découpe, il est alors un trusquin, mais aussi il peut servir à reporter des repères à distance régulière, pour faire les trous recevant l'ardillon d'une boucle. Des molettes sont utilisées pour imprimer sur le cuir des fausses- piqûres.

Pour frapper.

- L'artisan dispose du marteau à garnir, très particulier à cause de sa panne longue et étroite et de sa table ronde ou octogonale.

Pour parer.

- Pour paer le cuir, les angles sont battus avec une gouge particulière, l'abatcarre.

Pour prendre, serrer, façonner.

- Divers types de pinces existent, pince à tendre pour tirer la basane et lui faire épouser une forme, pinces rondes pour façonner les anneaux des grelottières, des pinces à nez de cochon.

A cette nomenclature, il convient de rajouter.

Le plan de travail.

- Il est constitué par une longue table, appuyée au mur, et qui sert aussi bien à la dépose des outils en cours de travail que d'établi pour la découpe du cuir. Celle-ci s'effectue sur une planche de bois tendre, peuplier par exemple, qui peut se changer lorsqu'elle a été trop entaillée par le couteau à pied.

La panoplie d'outils.

- Elle est verticale, contre le mur qui domine la table. Elle est constituée par des bandes de cuir clouées sur une planche et qui reçoivent les outils par le manche ou le fer suivant leur conformation.

Les machines.

- Nous rangeons sous ce vocable des outils plus élaborés que les précédents, la main ou le pied n'interviennent, le plus souvent, qu'à travers un mécanisme plus ou moins complexe, sont au nombre de trois, un couteau à parer pour désépaissir le cuir ou le chanfreiner aux extrémités, une machine à coudre, une cardeuse à main pour le cardage du crin.

L'échoppe.

L'échope d'Henri Fouilloux est un local à double fonction, à la fois atelier de fabrication et boutique de vente. Il en est ainsi de beaucoup d'échoppes traditionnelles. Sur le plan, chaque point de l'espace remplit un rôle assigné soit par l'artisan soit par d'autres facteurs comme l'éclairement du local ou l'encombrement des objets réalisés.

- Au fond, dans la partie la plus obscure, et sur un côté, des placards de rangement.

- Au plafond, pendus par des crochets de métal, différents produits terminés, donc à vendre, licols, museaux, sangles à vêler.... Pour les présenter au client, H. Fouilloux les décroche avec un crochet à long manche.

- En avant, bien éclairée, la machine à coudre.

- La vitrine, qui expose au chaland différents objets destinés à lui donner une idée de
l'activité pratiquée et des produits vendus, cordes épissées, fouets, courroies, etc...

L'impression qui émane de cet ensemble est celle d'un désordre momentané, sauf la vitrine, évoquant un travail en cours et dans lequel l'artisan sait exactement se retrouver.


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