En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Le saigneur de Moissat-Bas.

L'outillage du saigneur.


Nous avons fait allusion aux principaux auxiliaires du tueur au cours des opérations précédemment décrites. Par souci de classification technologique, nous en dresserons une liste dans l'ordre chronologique de leur intervention.

- Pour attacher et maintenir la bête encore vivante, des cordes et des supports divers, barre à mines, bacholles, etc....

- Pour percer la carotide, le couteau à saigner, très pointu.

- Pour transporter le cadavre du lieu de la saignée à l'emplacement du brûlage, puis pour effectuer le découpage, le bayard, brancard à 4 poignées, porté par 2 ou 4 hommes. En cas de nécessité, on utilise une échelle, une planche, une porte...

- Pour arracher les crins, jadis, et les onglons, le crochet.

- Pour brûler les soies, la paille en vrac et en torches.

- Pour racler la peau, la rendre propre, des lames de faux, des pointes de vieilles lames en général ou des vieux couteaux.

- Pour trancher le lard et la viande, le couteau à découper au bout arrondi et à la lame affûtée comme un rasoir.

- Pour sectionner les côtes en particulier et les os en général, le couperet ou une petite hache.

- Pour réaffiler, rendre le fil, aux couteaux, le fusil.

- Pour aiguiser les outils qui tranchent, la meule en grès qui sert également à affûter les lames de la faucheuse.

- Avoir des outils en parfait état de coupe est en effet le souci primordial du tueur et dirons- nous, la condition de la pratique de son métier. « Il faut pas essayer de tuer un cochon avec un couteau qui coupe rien. Parce que là... c'est plus du boulot... Il faut que ça rase... C'est la seule solution pour faire du travail propre ». Et le travail « propre » de Félix, cela veut des morceaux découpés d'un tracé ferme sans bavures, et une bête débitée prestement.

- Des couteaux, il en existe des bons et des médiocres. Tout dépend de leur acier et leur trempe. Félix nous montre son premier couteau à découper, réduit maintenant à un fil et tout juste bon « à saigner les lapins » nous dit son propriétaire. Pendant 17 ans, il s'en est servi... c'est assez dire sa qualité. Depuis il en a usé plusieurs.

- L'acier ne doit pas « pailler », c'est-à-dire laisser des lamelles d'acier sur la meule, quand on l'affûte. L'acier ne doit pas être « doux », il doit « garder le fil » s'il rencontre un os ou toute autre partie résistante. Un couteau peut servir à débiter trois bêtes sans être réaffûté à la meule.


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