En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Le jouguier de la Croix Saint-Martin.

Constitution et nomenclature du joug.


Il n'est pas d'instrument agraire plus varié que le joug, chaque artisan y imprimant sa facture, chaque région y exprimant sa personnalité, bois, courroies, modes d'attache, décoration, etc...

- Dans le classement des modes de traction, la traction par joug est dite péri-axiale, chaque bête exerçant un effort symétrique par rapport à un timon central. Le joug répond à une double préoccupation :

- Transmettre l'effort animal au timon donc imprimer à la charge une énergie cinétique.

- Transformer en impulsions ou manœuvres tous les ordres du bouvier, départ, arrêt, recul, changements de direction.

- Le joug de La Croix-Saint-Martin est le joug de cornes, c'est-à-dire que l'animal tire par la nuque et par les cornes. Il s'ensuit dans l'exécution du joug un grand souci de respect de la conformation de l'animal, encolure et encornement.

Matériau.

- Le joug de La Meule est monosyle, c'est-à-dire taillé dans une seule pièce de bois, du hêtre le plus souvent.

Dimensions.

- Un joug se définit par quatre cotes, pouvant varier avec la taille des animaux, le travail qu'on leur demande etc…

- Hauteur, 20 cm.
- Largeur, 22 cm.
- Portée de la têtière, 34 cm.
- Portée du corps, 54 cm.

- Les exemples numériques fournis sont à rapporter à une paire de bœufs adultes, 5-6 ans, de race Aubrac, utilisés pour le débardage des arbres dans la région des Bois Noirs.

Constitution.

- Le joug comprend, une partie centrale, le corps où vient s'articuler le timon, deux arcs évidés, les têtières se fixant sur l'encolure des animaux, deux tenons d'extrémité, les manillons servant à la manutention, à la fixation, quatre ergots par têtière, les cornillons, sortes de butées utilisées pour l'assujettissement.

Les accessoires.

- Les accessoires indispensables du joug sont, la mounive courroie de soutien des courdaï, deux anneaux de cuir tressé qui soutiennent le timon, la taladuire, goupille métallique retenant le timon dans le courdaï avant, les julhes, liens de cuir fixant le joug aux cornes des bêtes, les frontè, coussinets de tissu chargés d'adoucir les à-coups et d'atténuer les secousses dues au roulage. Les accessoires occasionnels sont les émoucheïres, franges que l'on met devant les yeux et le museau des bœufs, en été, pour éviter les piqûres d'insectes, ou du moins, atténuer la gêne que ceux-ci occasionnent.




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