Des métiers racontés par leurs ouvriers.
Le galochier de Langeac.
Les outils du galochier.
Nous avons vu intervenir les différents outils au cours de la fabrication galochière c'est-à-dire dans un ordre chronologique. Pour plus de clarté, nous reprendrons cette classification avec un souci technologique.
- L'atelier occupe la partie la plus éclairée la boutique qui prend la lumière sur la rue une large baie vitrée. Dans la devanture exposés des sabots et des galoches terminés. En arrière, une estrade de bois surélève, tout en l'isolant de la pièce, le coin de travail. Le long des murs des rayonnages reçoivent formes à galoches, les empeignes découpés, les galoches terminées. Au plafond sont pendues des paires de sabots vernis en noir ou laissés en bois blanc.
Le banc de travail.
- Le banc de travail principal est constitué par un énorme billot en bois ayant appartenu plusieurs générations d'artisans. A sa surface on peut dégrossir la bûche à la hache. Mais comme sur un établi de menuisier, plusieurs outils prennent place, soit à demeure, soit a titre temporaire.
Ce sont :
- 1 Une presse à manivelle fixée sur un flan.
- 2
Une coche pour le creusage des galoches.
- 3 Une enclume.
- 4 Un anneau où s'articulent les grands couteaux du sabotier et du galochier.
Les outils à bois.
- Les outils à bois servent ou servaient avant la fabrication industrielle des semelles à enlever de la matière par éclats ou par copeaux. Il y a la hache à dégrossir, l'herminette, le paroir, le creusois, la talonnière, le V. Les trois premiers outils sont communs au sabot et à la galoche. Les trois derniers sont spécifiques du métier de galochier.
Pour tracer sur le cuir.
- L'artisan dispose de gabarits de différentes tailles pour l'empeigne et le talon et d'un crayon, pour marquer les contours et indiquer les pointures et les paires. Pour découper le cuir deux couteaux interviennent, le couteau à déborder, de sabotier, la serpette pour retailler les dépassures.
Assemblage et encollage.
Pour assembler la galoche, partie cuir sur semelle de bois, l'artisan utilise une pince à monter, qui étire le cuir, un marteau, pour clouer les pointes, un pied de biche, pour arracher les pointes.
Pour l'encollage du cuir, le galochier dispose d'un chaudron à colle, d'un pinceau pour talquer la forme.
Finitions.
Les finitions mettent en oeuvre le crochet à déformer, désarticulation du talon et de la pointe du moule, les molettes, pour dessiner un motif en creux dans le cuir de l'empeigne, les pattes de lapin, pour vernir les semelles noir, l'emporte-pièce, pour apparier les galoches.
Enfin deux machines interviennent en cours de fabrication :
- La riveteuse pour rendre solidaires talon et empeigne.
- La machine à coudre, de marque Singer pour piquer les bordures de l'empeigne.
- En conclusion, on remarquera l'aspect composite de cet outillage qui emprunte celui du sabotier et à celui du cordonnier pour chacun des matériaux qui composent la galoche.
On en profitera aussi pour noter les différences.
- Le galochier n'a pas à creuser comme le sabotier, d'où l'absence d'outils comme tarières, cuillères, butoir, chavette, etc...
- Le galochier assemble du cuir sur du bois, d'où l'utilisation du clouage et non de piqûre comme chez le cordonnier.
|