En noir et blanc, des métiers racontés par leurs ouvriers.
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Le vannier, le hottier, le jouguier, le galochier, le sellier-bourrelier, les perleuses, le dinandier, le saigneur, les potiers de terre, les charrons.

Photos d'autrefois en noir et blanc


Des métiers racontés par leurs ouvriers.


Le galochier de Langeac.

La préparation des éléments.


La semelle.

Nous n'avons pu assister à l'exécution des sernelles en bois, car celles-ci sont livrées, presque terminées, par les saboteries industrielles. Ce travail exige l'art du sabotier et fait intervenir à quelques exceptions près les mêmes outils.

- La bûche est dégrossie à la hache sur un billot de bois. La cambrure externe et interne est donnée à l'herminette. Le paroir, grande lame articulée sur le billot, sert à terminer l’ébauche. Le creusoir et la talonnière, basés sur le même principe que le paroir, permettent de mettre la semelle parfaitement à la forme du pied. Le V du galochier est une sorte de gouge montée sur un levier articulé que l'artisan utilise pour faire le débord qui recevra le cuir. La semelle terminée est soigneusement lissée au racloir.

L'empeigne.

- L'artisan étale sur le plancher de l'atelier une pièce de cuir. A genoux, il place sur le cuir un gabarit d'empeigne qui est fait d'un contreplaqué mince affecté d'un numéro qui correspond à une pointure. Le tracé se fait au cayon, suivant le pourtour du gabarit. Les contours sont emboîtés les uns dans les autres affins de perdre le moins possible de matière. En général, on découpe des gabarits de taille semblable dans une même pièce. Pour « ramasser les coins » on trace cependant des tailles plus gmandes ou plus petites aux marges de la pièce de cuir. Sur chaque tracé est porté au crayon le numéro correspondant à la taille. Selon la découpée, on réalise 12 à 15 paires d'empeignes par pièce de cuir.



- Avec un couteau à déborder de sabotier bien affûté, l'artisan découpe le cuir en suivant le tracé. Pour ce faire, il s'assied à même le plancher, les jambes écartées, le cuir dans la main gauche, le couteau dans la main droite.

- Les empeignes sont rangées par piles de pointures. Le galochier retouche les tracés défectueux au couteau, mais surtout, il échancre le cou du pied du côté intérieur pour obtenir l’empeigne droite ou l'empeigne gauche. Un numéro d'ordre est affecté à la paire dans la pile, 1 et 1, 2 et 2, 3 et 3...

- Il faut ensuite border les empeignes sur l'échancrure du cou du pied. Dans le temps cette bordure était en basane, cuir mince de mouton ou en chèvre. Aujourd'hui, cette bordure est en toile plastifiée de couleur noire. Elle est piquée sur le cuir de la machine, une fois sur le dessus d'abord, puis rabattue vers l'intérieur de la galoche et repiquée une seconde fois dans les trous de la première piqûre. Cette bordure a pour but d'atténuer le contact du cuir avec le cou du pied.

Le talon.

- Comme pour l'empeigne, on trace sur du cuir mince, vernis noir également, la forme du talon. Le gabarit est une plaque d'aluminium qui a la forme d'un trapèze et qui représente la surface double du talon. Un chiffre est poinçonné dans un angle et correspond à une taille de galoche. Une fois découpé, le talon est replié en deux et rivé à l'empeigne correspondante par deux, ou trois rivets tubulaires. La riveteuse est une machine très simple, la mâchoire supérieure actionnée par une pédale, perce le cuir comme un emporte-pièce et écrase le rivet à l'intérieur de la galoche.

- Dans le talon replié en deux, on glisse en sandwich un rectangle de cuir épais, récupéré dans les chutes de croupons, qui fait contre-fort. Le talon est donc composé de 3 épaisseurs de cuir.


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